Mon cher bébé surprise,
Je dois t’avouer que lorsqu’on a vu le petit plus sur le test de grossesse, ça a été une surprise pour ton papa et moi. Notre décision n’était pas encore officielle, mais non officiellement, nous considérions notre famille comme étant terminée avec les enfants en santé que nous avions déjà. Sauf qu’entre toi et moi, mon cœur de maman, lui, te désirait toujours profondément.
J’ai toujours été de celles qui planifient tout, grossesses incluses. Avant même d’être enceinte, j’ai toujours su quelle serait la couleur de la chambre de mes bébés et comment j’aimerais la décorer. J’ai également toujours su que notre budget me permettrait de ne pas travailler pendant un an. Toutes les fois, je savais que j’aurais mal au cœur à n’en plus finir, mais j’étais prête à cela parce que je m’y attendais. Je m’attendais aussi à passer les prochains mois à dormir d’un sommeil entrecoupé de réveils plus ou moins longs.
Je savais tout ça, parce que je l’avais planifié.
Mais quand je suis tombée enceinte de toi du jour au lendemain sans préavis, je me suis mise à avoir peur. Peur de ne pouvoir être à la hauteur de celle que je m’étais imposée être en tant que maman jusque-là. Peur de ne pas pouvoir t’accorder tout le temps que tu mérites parce que je suis trop occupée avec tes frères et sœurs. Peur de devoir te dire non pour l’activité que tu aimerais tant faire parce que notre budget ne le permet pas. Peur de perdre patience pour un rien parce que je suis trop fatiguée. Peur de ne pas avoir l’énergie pour te faire des chatouilles à n’importe quel moment de la journée. Mais jamais je n’ai eu peur de ne pas t’aimer parce qu’il y a déjà bien longtemps que j’ai compris que l’amour d’une maman est beau, fier, pur et qu’il ne se divise pas; il se multiplie.
Je ne me cache pour parler de notre étonnement, à ton père et moi, lorsque nous avons su ta venue. Pas que tu sois un imprévu, mon bébé. Non, tu es une surprise. Une belle surprise. Celle qui nous donne envie d’être meilleurs. J’aime me dire que l’on doit être des « pas si pires » parents que ça si tu nous as choisis pour être les tiens. Et même si je n’ai aucune envie de repasser par quarante semaines de nausées, de vomissements et de brûlements d’estomac, je sais que tu en vaux la peine.
Sache qu’il n’y a pas plus grande richesse que de vous avoir, tes frères et sœurs et toi et que je t’attends, avec impatience, avec fébrilité.
À bientôt, mon bébé surprise.
Je me demande pourquoi mettre un ton péjoratif sur un imprévu. Mon 1er fils était imprévu et il le sait. Il était planifié 10 ans plus tard. Toutefois, je lui est toujours dit imprévu ne veut pas dire non désiré, mais simplement une surprise point.