Mes enfants,
La planète Terre, celle où nous vivons tous aujourd’hui, est en train de changer. L’Humain a piétiné de ses lourdes bottes ce sol riche qui a tout à nous offrir. La nature est un miracle et il vous incombe, mes enfants, d’en prendre soin.
J’aimerais vous léguer un monde sain et beau. Une planète verte où coulent à flots les eaux cristallines, où les animaux pâturent en paix et les végétaux poussent abondamment. Je voudrais que vous respiriez un air pur et vivifiant, que vous puissiez vous promener dans la forêt ou au bord de la mer, accompagnés du chant des oiseaux, le cœur tranquille. Mais il n’en sera probablement pas ainsi.
Quand vous aurez mon âge, ou peut-être celui de votre grand-mère, vous connaîtrez un monde bien différent. Un soleil brûlant éclairera une terre où souffle un vent de poussière et où se multiplieront les feux de forêts, une terre couverte de bitume sur lequel roulent des voitures qui dégagent une fumée grise et les gratte-ciel, les tours à condo, les commerces envahiront les espaces verts, vous privant de la vue du ciel qui sera toujours voilé par la pollution.
Quand vous aurez mon âge, vous connaîtrez un monde bien différent. Peut-être ne connaîtrez-vous pas les hivers de mon enfance où les neiges infinies scintillaient sous un ciel clair et bleu. Ou alors, se multiplieront probablement les tempêtes meurtrières, les tsunamis, les tremblements de terre, les ouragans.
Quand vous aurez mon âge, vous connaîtrez un monde bien différent. La planète sur laquelle vous vivrez sera couverte de déchets. Les montagnes auront été rongées par les camions cherchant des minéraux et des énergies fossiles. Les forêts, rasées par l’avidité et la cupidité des hommes. La guerre de l’eau fera rage, laissant vos pairs assoiffés et errant dans un monde gangrené par la peur.
Gaïa souffre en silence, mais sa main est puissante; mes enfants, vous êtes l’avenir. J’essaie donc de vous montrer du mieux que je peux à vivre en harmonie avec le vivant. Chaque chose ici est à sa place et a son rôle bien précis à jouer. Vous avez le vôtre aussi. Ne détruisez pas ce qui vous entoure, ne mordez pas la main qui vous nourrit.
La Terre souffre et j’en suis désolée. Me pardonnerez-vous de vous léguer la tâche de la garder en vie?
Mes amours, la Terre est notre maison. Il faut se tenir la main et tous ensemble, la rebâtir, un petit geste à la fois afin que vous connaissiez la Planète bleue, belle et saine, telle que moi je l’ai connue.
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