Mon homme,
Tu as choisi un métier saisonnier qui te permet de prendre du repos l’hiver… ou d’hiberner. C’est comme ça que je voyais ça avant qu’on soit une famille. C’est un fait, j’ai une relation amour-haine avec ton métier et c’est correct.
Maintenant que nous sommes parents, je commence à voir les bienfaits de ce style de vie. Mais je ne te cacherai pas que lorsque l’hiver frappe à nos portes, un brin de jalousie m’envahit. J’aime mon travail, mais il y a des moments où je t’envie de pouvoir ralentir ton rythme de vie durant plusieurs semaines.
Je t’envie d’avoir du temps de qualité avec notre fille. Des matins relaxes, à déjeuner tranquillement, à écouter des bonhommes. Des moments au parc, des balades en traîneau, des sorties à la piscine intérieure. Tu es un merveilleux partenaire de jeux qui lui apprend à faire des casse-têtes, de la pâte à modeler et des lego. Ces journées lui donnent une petite pause de la garderie et lui permettent de créer de beaux souvenirs avec toi. Ce que vous avez la chance de développer ensemble, ce lien père-fille, je trouve ça très précieux et magnifique.
Je t’envie de pouvoir prendre soin de notre princesse quand elle est malade. Nous n’avons pas à réfléchir pour savoir qui manquera le boulot, tu es là. Collée collée avec toi, sa doudou et sa poupée, elle reprend tranquillement des forces. Tu lui flattes doucement les cheveux, lui donnes du sirop et mouches son petit nez. Je la trouve tellement chanceuse d’avoir son papa pour la traiter aux petits oignons.
Je t’envie de pouvoir prendre une journée pour toi. Un petit mercredi tranquille, alors qu’elle joue avec ses amis à la garderie, tu peux en profiter pour penser à toi et faire ce qui te plaît. Écouter des séries ou bien faire une longue sieste. C’est vrai que tu mérites ces pauses, tu donnes les bouchées doubles le reste de l’année.
Je t’envie sur plusieurs points, mais d’un autre côté, je suis très reconnaissante d’avoir un homme qui s’implique autant dans la vie de notre fille.
Je suis reconnaissante de ne pas avoir à m’occuper de la maison et des corvées. Ma charge mentale prend une longue pause durant l’hiver et ça me fait un bien fou. Je n’ai pas à penser à l’épicerie, au lavage ou aux soupers. Tu as même le temps de faire quelques travaux dans la maison.
Je suis reconnaissante d’avoir moi aussi un rythme de vie plus calme. Je n’ai pas à m’occuper de la routine du matin ni à récupérer notre trésor à la garderie le soir. Je peux déjeuner tranquillement et boire mon café chaud.
Ton métier, je ne l’aime pas quand il te fait faire des heures de fou l’été, mais je l’apprécie de plus en plus l’hiver. C’est vrai que je t’envie durant la période froide, que j’aimerais être à ta place, mais plus que tout je suis heureuse de l’équipe que nous sommes. Du fait que nous nous accordons à tour de rôle des moments de répit durant l’année. J’ai une relation amour-haine avec ton métier saisonnier et c’est bien correct.
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