losted teddy bear

Un mois déjà que mon bel ange a quitté son nid

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Un mois déjà que mon bel ange a quitté son nid. Des mois collé à moi, et maintenant quatre qu’il est parti. La vie reprend tranquillement son cours. Les choses reprennent doucement leur place. Je pleure de moins en moins et les belles journées sont de plus en plus fréquentes.

Pourtant, la culpabilité me hante. Je me sens mal. Est-ce trop tôt pour sourire à nouveau ? Est-ce normal que je rêve en secret d’avoir un nouvel enfant ? Et puis après tout, c’est quoi, la normalité ? Est-ce de pleurer son absence pendant des mois ? Est-ce de souffrir le martyre en voyant des nouveaux-nés ? Ou bien est-ce de faire comme si rien ne s’était passé et ignorer ma peine ?

La normalité m’appartient. À cinq semaines ou à vingt-deux semaines, personne ne devrait avoir à affronter la souffrance de la perte d’un enfant à naître. Par contre, personne ne vit cette douleur de la même manière.

Ma normalité, c’est d’accepter que je n’oublierai jamais mon deuxième fils et qu’il fera partie de nos vies à jamais.

Ma normalité, c’est d’apprendre tous les jours à vivre avec son absence. C’est appréhender le futur.

Ma normalité, c’est aussi d’accepter ma peine. Accepter que certains jours sont douloureux et que parfois je peine à me lever parce que l’insomnie m’a tenu compagnie toute la nuit.

Ma normalité, c’est d’anticiper la date prévue d’accouchement et celle de mon accouchement, ces journées ou j’accepterai d’avoir de la peine. Ces journées où je pleurerai toutes les larmes de mon corps en me demandant pourquoi une telle situation m’est arrivée à moi.

Ma normalité, c’est aussi de recommencer à sourire face aux belles choses de la vie. C’est de m’imaginer être à nouveau enceinte et vivre une belle grossesse qui me permettra de terminer ma famille sur une belle note positive.

Ma normalité, c’est l’espoir. L’espoir avec un grand E.

À toi qui vis le deuil d’un enfant, regarde en avant. Peut-être que la rive est loin et que la mer est houleuse, mais je te promets que tu atteindras le rivage tôt ou tard. Évidemment, tu auras de petites blessures et de profondes lésions qui laisseront des marques indélébiles sur ton esprit et sur ton cœur, mais tu apprendras à vivre avec ces cicatrices qui font maintenant partie de toi. Tu auras certainement de la difficulté à respirer par moments, mais laisse-toi le temps de reprendre ton souffle.

L’océan que tu traverses est bel et bien là. Mais sur le rivage, le sable est chaud et le soleil est beau.

Laisse-toi dériver vers l’avenir maintenant que le pire de la tempête est passé.

Crédit : Ann in the uk/Shutterstock.com

Mélanie

Maman aimante, mais pas patiente, je suis sans l’ombre d’un doute dans l’apprentissage du lâcher prise et de la conciliation travail-famille. En couple depuis près de 12 ans et je suis maman d’un petit homme. Nous avons tenté d’agrandir la famille pendant près de trois ans pour ensuite subir la perte in-utero de mon second fils. Tantôt maman, tantôt une blonde, je suis une fille émotive et pleine d’empathie. J’aime la lecture et l’écriture. J’aime aussi la bonne bouffe et les soirées de filles.

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2 Comments

  • Bonjour à toi très beau texte qui a réussis à me tirer quelques larmes lorsque c’est arriver je ne pensais pas pouvoir passer au travers. L’océan à été grand à traverser. Bientôt 8 ans c’est écouler et maintenant j’ai des beaux enfants en santé. Gardez Espoir toute celle qui doive vivre cette expérience douloureuse

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