Mon petit homme,
Tu sais comme moi que notre routine de la semaine roule habituellement comme sur des roulettes. Après deux ou trois coups de débarbouillette derrière les oreilles, tu sautes dans ton pyjama pendant que je prépare ta chambre pour la nuit. Le matin, tu manges tes rôties au beurre d’arachides tout en chantant tes comptines préférées pendant que je prépare ma boîte à lunch et que je passe un dernier petit coup de balai puis nous sautons dans la voiture, en route pour la garderie en deux temps trois mouvements.
Mais il y a des semaines où rien ne va. Des matins qui tournent à l’envers et je suis en retard au travail. Des soirs où je brûle le souper et la laveuse rend l’âme en même temps que le micro-ondes. Des journées où la terre semble arrêter de tourner. Des semaines qui sont interminables.
Et je m’en veux.
Je m’en veux de te faire subir des semaines aux mille rendez-vous et qui nous font courir comme des poules pas de tête, à bout de souffle à mi-chemin entre le dentiste et la garderie sans oublier d’arrêter prendre du lait 3,25% et du papier de toilette à la pharmacie.
Je m’en veux de te faire subir des semaines folles au travail qui demandent davantage de mon énergie et de ma concentration quand le temps de jouer et de se coller est coupé de moitié parce que je suis brûlée de mes journées trop chargées.
Je m’en veux de te faire subir des semaines où l’anxiété et le stress prennent le contrôle de mon cœur et de ma tête pendant lesquelles mon cerveau part à la dérive, me rendant moins présente pour toi.
Je déteste ces semaines. Mais parfois, tout ne peut pas être parfait, on boite et on doit se donner le droit d’être chaotique.
Sache toutefois que peu importe le type de semaine que l’on a, peu importe si j’ai déjà la broue dans le toupet même si nous ne sommes que mardi après-midi, je t’aime et je ne passerais aucune de ces journées où tout va de travers sans toi.
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