À toi, ma chum qui ne m’a jamais jugée et qui m’a suivie dans mes quatre cents coups avant que je devienne maman,
Tu connais tous mes secrets. Tellement que tu serais probablement la seule autorisée à écrire ma biographie version non censurée ou de parler à ma gynéco de ma condition. Tu es celle que peu importe l’heure ou la situation, à qui je réponds au téléphone (oui… même avec de la broue dans le toupet) et avec laquelle je jase jusqu’à temps que mon cell n’ait plus de batterie, que mon oreille devienne rouge et à qui je dis qu’il faut vraiment que je raccroche puisque mon enfant est soudainement devenu très silencieux.
Mon amie, ma chum, si tu savais à quel point j’ai hâte que toi aussi tu fondes ta petite famille.
Quand j’ai su que j’étais enceinte, je savais que ma vie allait changer. J’ai toujours su que tu étais pour demeurer près de moi, mais quelque chose me disait aussi que nous étions pour nous éloigner un peu. Pas pour longtemps. Juste le temps d’un chapitre.
Mon amie, ma chum, j’ai tellement hâte que toi aussi tu fondes ta petite famille.
J’ai hâte qu’on se retrouve dans les vies qu’on mène. J’ai hâte qu’on puisse paqueter le char et les p’tits et partir ensemble. J’ai hâte que tu puisses mieux comprendre pourquoi ton amie si partante pour tout est devenue plus game de faire des trucs qui finissent gros max à vingt-deux heures. J’ai hâte que, d’un simple regard, tu acquiesces et que je sente que tu comprennes tellement ce qui se passe dans ma tête, parce que toi aussi tu passes par là.
D’ici là, je sais que nos âmes battent quand même à l’unisson. Que l’on continuera de se texter en même temps prétextant que toi et moi, on fait de la télépathie. Que l’on se fixera des rendez-vous afin que tu descendes me voir. Que le temps d’une soirée, on puisse se raconter nos vies tandis que le vin va soudainement très bien « rentrer» (après que j’aurai enfin endormi bébé). Que quand tu repartiras, j’aurai déjà hâte à notre prochaine date, mais surtout que toi et moi, nous nous retrouvions enfin dans nos étapes de vie.
Oui, mon amie, j’ai hâte que tu fondes ta famille. Mais promets-moi qu’une fois que tu l’auras, j’en ferai toujours partie et que tu répondras à ton cellulaire toi aussi pour me dire : « J’peux-tu te rappeler dans cinq minutes, j’couche les petits. J’ai plein d’affaires à te conter ».
Laisser un commentaire