À toi la petite maman qui s’est séparée,
Ta décision de te séparer à créer une tornade de commérages plus cruels les uns les autres. Tu as entendu tous les mots épineux et les rumeurs empoisonnées que les gens aiment répandre et entendre.
Ils disent que tout ce que tu voulais, c’était l’argent de ton ex, que tu voulais le siphonner. Comme si une pension alimentaire passait bien avant le bonheur de tes enfants. Comme si une pension pouvait faire oublier ce que tu as trop longtemps enduré. Comme si une pension alimentaire allait alléger le travail quotidien d’élever tes enfants seule jour après jour et faire s’envoler toutes les responsabilités que le tout comprend.
Ils disent aussi que les femmes d’aujourd’hui ne sont plus faites fortes. Comme si tu avais choisi le chemin le plus court en te séparant. C’est clair qu’il n’y a rien de plus facile que de passer à travers les papiers de séparation, de faire face au mépris d’un village entier, de vivre la solitude, de vivre un deuil d’avoir ta famille unie et même de passer au travers un processus de cour. Qui voudrait d’une belle vie de famille lorsque tu peux vivre une véritable guerre juridique pour la garde de tes enfants ?
Peu à peu, bien des gens ont cessé de te parler ou se sont mis à t’ignorer parce que les gens ont cru celui qui a crié le plus fort, celui qui a fabriqué une histoire plus croustillante et dévalorisante. Et voilà que, sans même avoir bougé le petit doigt, le ménage de ta vie sociale est fait.
La vérité, c’est qu’avant d’en arriver là, tu as tenté de toutes tes forces d’avoir une vie de famille harmonieuse. Mais lorsque l’on rame seul dans une chaloupe, on ne fait que tourner en rond. Tu avais le droit de dire non à un milieu malsain pour tes enfants, tu avais le droit de dire non à la violence, à l’abus, aux mensonges, à l’infidélité et même à un manque d’amour.
Arrête de t’en faire avec ce que les gens en pensent; le jour où l’un d’entre eux aura marché dans tes souliers, qu’il aura vécu ne serait-ce qu’une minime partie de ton quotidien, tu lui donneras le droit de te juger. D’ici là, ne laisse personne te faire douter de ton choix de partir. Personne. Rappelle-toi que tu as pris cette lourde décision pour le meilleur intérêt de tes enfants, pour ton bien à toi.
Plusieurs savent que tu es une maman fabuleuse pour tes enfants, prête à leur donner ton cœur si tu le devais. Mais ils n’auront probablement jamais le courage d’affronter tous ceux qui te lancent des pierres.
Alors je te lève mon chapeau petite maman.
Tu es une bonne maman, continue d’avancer.
Merci.