Mon amour, je te regarde et je réalise la chance. La chance qu’on a.
La chance qu’on a de se lever l’un à côté de l’autre à la fin de chaque nuit. Les petites nuits entrecoupées par les boires du plus jeune et les cauchemars du plus vieux. Les nuits trop longues pendant lesquelles nous veillons le cadet malade, inquiets. Les nuits trop courtes pendant lesquelles nous avons fêté jusqu’à pas d’heure. Les nuits aussi rares que parfaites pendant lesquelles nous dormons huit heures d’affilée.
Mon amour, je te regarde et je réalise la chance. La chance qu’on a.
La chance qu’on a de déjeuner l’un à côté de l’autre chaque matin. Les matins de semaine pressés où nous exécutons la danse de la routine autour des toasts froids et des boîtes à lunch à remplir sans jamais nous quitter sans un baiser sur le pas de la porte. Les matins de fins de semaine pendant lesquels tu ne manques pas de glisser tendrement ta main dans mon dos alors que nous buvons des litres de café, tout en nous adonnant au ménage avant de faire la navette entre les commissions et les cours en tout genre. Les matins de vacances où nous nous blottissons l’un contre l’autre et où nous observons nos enfants grandir en se rappelant la chance qu’on a.
Mon amour, je te regarde et je réalise la chance. La chance qu’on a.
La chance qu’on a d’être semblables. De partager le même sens de l’humour. Les mêmes valeurs. La même vision de la vie, de la discipline, de l’avenir. Nos façons de voir le monde se confrontent rarement et lorsqu’elles le font, c’est pour le refaire, plus beau, plus grand, ensemble.
Mon amour, je te regarde et je réalise la chance. La chance qu’on a.
La chance qu’on a d’être différents. Pour s’apporter plus, pour permettre à l’autre d’aller plus loin, de s’élever au-delà de ce qu’il se croyait capable. Pour se dépasser. Pour apprendre. Pour grandir. Pour s’ouvrir à des horizons qu’on avait jamais entrevus jusque-là. Pour devenir meilleur.
Mon amour, je te regarde et je réalise la chance. La chance qu’on a.
La chance qu’on a de se parler. Celle qu’on a de se comprendre. Celle qu’on a de ne jamais crier. De toujours chercher des solutions. De ne pas vouloir avoir raison quitte à abdiquer pour préserver la paix, pour trouver le compromis.
Mon amour, je te regarde et je réalise la chance. La chance qu’on a.
D’être amis. D’être amants. De savoir se deviner. De savoir répondre au sourire complice de l’autre.
Mon amour, je te regarde et je réalise la chance. La chance qu’on a.
La chance qu’on a d’avoir à ce point le bonheur de l’autre à cœur. De vouloir faire de son univers un endroit où il fait toujours bon vivre. Un endroit où les larmes peuvent se transformer en sourire d’une simple caresse. Un endroit où la colère peut se métamorphoser en éclats de rire grâce à un simple clin d’œil. Un endroit où il est interdit de se coucher fâché. Un endroit où l’on ne s’endort jamais avant un baiser de bonne nuit.
Mon amour, je te regarde et je réalise la chance. La chance qu’on a. Mais plus encore, je réalise que c’est nous qui faisons notre chance et c’est ce qui fait en sorte que notre bonheur nous appartient aujourd’hui et qu’il nous appartiendra toujours.
Je t’aime.
Laisser un commentaire