Que l’on soit bien clair, procrastiner pendant des heures, allongée du matin au soir à parfaire mon bronzage de façon quasi professionnelle, en traquant à intervalles réguliers la moindre trace de maillot, ça n’a jamais été mon truc. Cependant, je n’ai jamais été contre deux petites heures à bouquiner tranquillement allongée sur une serviette de plage, à l’ombre d’un parasol aux couleurs chatoyantes, sur fond de chant des cigales et clapotis des vagues.
Mais ça, c’était avant.
Durant la grossesse de mon premier enfant, je rêvassais aux premières vacances en bord de mer, m’imaginant jouer des heures avec mon p’tit à faire des châteaux de sable.
Puis la réalité m’a rattrapée.
D’abord, pour emmener un bébé de quelques mois à la plage, il faut une organisation digne d’une serial mother. Chaises, tente anti UV, combinaison anti UV, lunettes de soleil, chapeau et écran total toutes les heures, c’est à se demander pourquoi tu as choisi des vacances à la mer puisque le soleil est subitement devenu ton pire ennemi et que tu fais tout, absolument tout pour l’éviter.
Autour de douze à dix-huit mois, ton p’tit fait ses premiers pas et part à la découverte du monde autour de ta serviette de plage, se découvrant une passion pour… le sable. Second ennemi juré de la mère de famille, te voilà luttant contre le soleil, en badigeonnant ta progéniture toutes les heures et veillant à ce que casquette et lunettes soient fidèles au poste, et traquant les grains de sable sournois qui s’insinuent dans les moindres rondeurs de ton enfant, recoins de ta salle de bain ou de ton matelas.
Et l’apothéose, oui, le summum de la tension artérielle maternelle arrive quand ta progéniture atteint ses trois ans. Là, non seulement tu continues de traquer et badigeonner… mais en plus, tu guettes ! Pas une seconde de répit, tu ne lâches pas ta tribu des yeux. Baywatch peut aller se rhabiller, t’es là en cas de problème, le maillot de bain rouge échancré, le ralenti et la poitrine ultra ferme en moins.
Et on ne se le cachera pas, les enfants sont deux fois plus créatifs en bord de mer en ce qui concerne les jeux à risque. Oui, ils adorent se jeter des pelletées de sable dans les yeux, gage d’une future conjonctivite qui te fera sortir en pleine nuit à la recherche d’une pharmacie de garde.
Enfin, quand tu penses à peu près gérer la situation, que tout est sous contrôle et que tes canetons s’amusent, tu te tournes vers ton cher et tendre pour entamer un début de discussion… quand tu vois ton reflet dans ses lunettes de soleil. Adieu estime et confiance en soi, bonjour déprime et restrictions alimentaires. Tu constates que les kilos de ta dernière grossesse, d’il y a bientôt quatre ans, te restent dramatiquement sur les hanches et ont pris la forme d’une poche kangourou inoccupée depuis plusieurs années.
Alors, c’est décidé : l’an prochain, c’est bottes de pluie et imperméable. Une région fraîche et humide où la petite laine sera de rigueur et mes rondeurs dissimulées.
Bonjour,
J’ ai publié un article avec le même titre. L avez vous lu? Nous avons la même réaction face à la plage en tout cas.
Bonjour Nanou
Non je be l’ai pas lu et désolée si le titre est le même… je vais le lire avec plaisir
Merci pour votre soutien car ce texte déchaîne un peu les passions!