ATTENTION : ce texte reflète l’opinion de son auteure et non l’opinion de la plateforme de La Parfaite Maman Cinglante dont le but n’est pas de prendre position mais d’offrir une tribune à toutes les mamans souhaitant faire part de leur vision de la maternité ainsi que de leur expérience personnelle. Par ailleurs, si vous souhaitez écrire un texte en réponse à ce billet, notez que vous pouvez le faire en tout temps et le faire parvenir à [email protected].
On ne se racontera pas d’histoires, porter un enfant est certes une chose magique, mais ça te transforme le body solide, ce petit trésor de sept-huit livres là. Et le pire, c’est que c’est pas toujours là où tu le voudrais que la graisse colle.
Ça fait que comme tu ne t’aimes plus ou que tu t’aimes moins, tu décides de te prendre en main pis de te mettre ou te remettre à l’entraînement et tu coupes sur le junk food. Jusqu’ici, c’est super. Bravo, tu choisis de prendre soin de toi, tu améliores aussi ta santé en mangeant plus sainement et en bougeant.
Là où je grince des dents, c’est quand tu commences à te prendre en photo toutes les fois que tu pars t’entraîner et que tu post ça sur les réseaux sociaux espérant te faire encourager ou « en motiver » d’autres.
Ce que tu ne vois pas, c’est que ta petite fille voit maman devant le miroir tous les jours à se dire que « Ça OK, c’est enfin moins gros pis que ici tu veux en perdre plus ». Ce que tu ne vois pas, c’est que tu lui transmets une idée du corps « parfait » faussée par des mesures et des chiffres sur une balance. Ce que tu ne vois pas, c’est que ton enfant qui se complexe déjà sur « ses trop grosses cuisses » te prend comme modèle même si elle refuse de l’admettre. Ce que tu ne vois pas, c’est le standard que tu imposes à ta fille et même à ton garçon : un beau corps de plage découpé qui ne triche jamais ou qui va s’entraîner trois fois plus le lendemain de son cheat day pour faire partir le gras du gâteau.
Loin de moi l’idée de te juger ou de te dire que de bien s’alimenter, bouger et s’entraîner ne sont pas des valeurs à transmettre à tes enfants. Au contraire. Mais ta façon de le faire sur les réseaux sociaux et devant ton miroir et ton enfant me gossent. La photo de ton duck face avec ton bras qui montre tes pipes ou celle de côté quand tu nous prouves que tu as perdu de la bedaine pis gagné des fesses me tuent. Parce que derrière ça, y’a tes enfants qui comprennent que pour être bien tu dois répondre à des standards bien précis sur la balance.
Tes enfants sont ton miroir et ta fille voudra tôt ou tard perdre du gras où il n’y en aura pas en se basant sur des nombres. Elle examinera son corps avec autant, sinon plus de minutie que toi, à la recherche du gramme en trop ici et là. Est-ce vraiment ça que tu veux transmettre à tes enfants ? Une maman complexée qui reprend du peak seulement lorsqu’elle reçoit des likes sur des photos léchées?
Loin de moi l’idée de te décourager, mais si tu as besoin d’applaudissements ou de likes pour t’entraîner et manger plus sainement, tu ne le fais pas pour les bonnes raisons. Si tu ne le fais pas pour toi, tout ce flafla d’entraînement et de bouffe santé, tu ne montreras pas à tes enfants à le faire pour eux. Reprendre confiance en soi, ça se passe entre tes deux oreilles, pas sur les réseaux sociaux.
Alors tes photos léchées avant/après avec un beau « -14 lbs et ça continue yess« , dis-le dans ta tête, mais lâche-moi le grand public et surtout, arrête de faire ça devant tes enfants.
Et avant de me lancer des roches ou de me traiter de frustrée, sache que je vais au gym plusieurs fois semaine, que je mange santé en général pis que oui, des fois, on skip le santé pour une bonne pizza devant un film en famille. Sans rancune.
Pour le coup c’est le premier article avec lequel je ne suis vraiment pas d’accord. Je trouve même que c’est n’importe quoi et ça ressemble a de la jalousie déguisée en fausse bien bienveillance pour les enfants… Je trouve que voir sa mère s’aimer et être énergique c’est au contraire un super modèle. En quoi est ce complexant de faire du sport pour ses enfants ? En quoi ça fait d’elle une maman moins parfaite et aimante ?