C’est l’été pis tous les parents clament haut et fort que c’est le temps de slaquer la discipline, de lâcher du lousse avec les p’tits pis de les laisser se coucher tard et manger une barge de cochonneries. Quitte à avoir l’air d’une matrone, chez nous ça ne se passera pas de même. Voici pourquoi je ne lâcherai pas prise cet été.
Je ne lâcherai pas pris parce que les p’tits ont besoin de nutriments même s’il fait trente-cinq degrés Celsius.
C’est vrai qu’un popsicle en pleine canicule pis un paquet de Skittles avec une orgie de popcorn en écoutant un film collés, c’est le fun. Mais qu’on soit en mode vacances ou en mode routine, mes p’tits ont quand même besoin de protéines, de vitamine C, de vitamine B12 pis de toutes les autres sortes portant le nom d’une lettre quelconque. Ça fait que si je permets un cornet par un bel après-midi ensoleillé, je ne l’autorise pas passé 14h30 pour éviter de leur couper l’appétit pour souper et toute forme de friandise est proscrite avant 11h00 le matin. On boit du jus la fin de semaine et le reste du temps, c’est de l’eau ou du lait et on limite le fast-food à une grosse fois par semaine pis tout le monde est ben heureux.
Je ne lâcherai pas prise parce que mes enfants ne sont pas du monde le lendemain quand ils vont se coucher passé 19h30.
Le sommeil, c’est quelque chose qui varie d’un enfant à l’autre pis chez nous, je sais pertinemment que si je couche les p’tits après 19h30, je vais le payer sur un joli temps le lendemain. Toute la journée. À partir de la seconde où ils vont ouvrir les yeux. Jusqu’à ce que le soleil se couche. Ça fait que même s’il fait encore soleil, que les p’tits voisins courent dans la rue en jouant à la tag pis qu’on a dû partir plus tôt du party hot-dog de matante Aline pour coucher notre gang, personne ne se couche après 19h30 chez nous. C’est de même. Et incroyablement, ça rend tout le monde beaucoup plus de bonne humeur.
Je ne lâcherai pas prise parce que c’est déjà assez difficile de même de leur faire rentrer les règles de la maison dans le coco
Les règles de la maison, on les répète quarante-douze fois par jour.
« Ne crie pas dans la maison », « Va brosser tes dents », « On ne joue pas au ballon en dedans, tu le sais ben », « Assis-toi sur ta chaise quand tu manges, on dirait que t’as des vers dans le derrière », « On ne sort pas de table tant que tout le monde n’a pas fini son assiette », « Enlève tes souliers quand tu rentres de dehors ».
Ça rentre par une oreille et ça sort par l’autre… jusqu’à ce que ça rentre pour de bon après deux ou trois milliers de rappels. Ça fait que je n’ai pas la moindre envie de défaire ce que j’ai mis tant de temps à mettre en place en perdant patience plus souvent qu’à mon tour pour permettre à mes p’tits de crier leur joie de vivre dans le salon parce que c’est les vacances. Ou de les laisser répandre de la terre à la grandeur de la maison avec leurs espadrilles sous prétexte que c’est l’été. Ou de les laisser sauter deux-trois brossages de dents et de découvrir qu’ils ont tous des caries dans la bouche au mois de septembre. Ou de les laisser manger debout à côté de leur chaise et renverser leur verre de lait.
Parce qu’en septembre, la job va être à recommencer. À zéro. Ou presque. Pis que personne ne va avoir de fun alors que de laisser les règles habituelles en place ne fait pas un pli sur la différence d’aucun membre de la famille.
Jene lâcherai pas prise parce que moi aussi, je veux profiter de l’été
L’été, j’ai envie de passer du temps de qualité avec mes p’tits. Des p’tits de bonne humeur, qui ont bien dormi, qui ont de l’énergie parce qu’ils ont mangé sur le sens du monde et qui écoutent les consignes sans l’ombre d’un problème parce qu’elles ne varient pas en fonction de la météo.
Il y a autant de façon de profiter de l’été en famille qu’il y a de parents et d’enfants. Ici, tout le monde enjoy ses vacances parce que j’ai trouvé la mienne.
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