ATTENTION : ce texte reflète l’opinion de son auteure et non l’opinion de la plateforme de La Parfaite Maman Cinglante dont le but n’est pas de prendre position mais d’offrir une tribune à toutes les mamans souhaitant faire part de leur vision de la maternité ainsi que de leur expérience personnelle. Par ailleurs, si vous souhaitez écrire un texte en réponse à ce billet, notez que vous pouvez le faire en tout temps et le faire parvenir à [email protected].
Toi et moi, il faut qu’on se parle. Tu vas probablement me dire que ce qui concerne ton enfant ne me regarde pas. Que je dois me mêler de mes affaires et vous laisser gérer l’éducation de tes p’tits en famille. Le problème, c’est que de par mon métier, je passe le plus clair de mon temps à m’occuper de ton enfant comme si c’était le mien. Que je l’aime et que j’en prends soin presque autant que toi et papa réunis. Et malheureusement, chaque jour, je dois composer avec les insécurités que vos décisions trop précipitées lui font vivre. Je vais t’expliquer quelque chose de bien simple : on ne décide pas de mettre son enfant propre parce qu’on est écoeuré de changer ses couches quatre ou cinq fois par jour. C’est lui et lui seul qui le deviendra quand il se sentira prêt. Ça fait que quand bien même tu essaies de l’appâter avec un collant pour motiver chacun de ses pipis sur la toilette et deux collants pour chacun des cacas évacués dans le fond du drain, il est fort possible que ça ne donne pas les résultats escomptés et qu’il ne se mette pas soudainement àcourir sur la toilette au moindre appel de sa vessie pleine.
Ça ne sert à rien non plus de remplir son tiroir de bobettes à l’effigie d’un personnage de Disney; l’idée que ton enfant cesse de s’échapper parce qu’il se sentira mouillé relève d’un conte de fées. Les chances sont grandes qu’il fasse simplement ses besoins dedans, devant tous ses amis de la garderie, obligeant ainsi l’éducatrice à le changer et à trouver une manière délicate de lui faire comprendre que ce sont des choses qui arrivent. T’sais, histoire ne pas briser sa confiance en lui parce que papa et maman sont donc fiers quand il ne s’échappe pas.
Autre précision, parlons-en, des accidents. Pendant l’apprentissage de la propreté, les accidents, ce sont des choses qui arrivent assez fréquemment. Ça fait que fais plaisir à tous le monde et garde tes frustrations pour toi. Ton enfant a le droit de voir ton sourire et d’entendre ton bonjour quand tu reviens en fin de journée plutôt que de subir tes commentaires plates lui reprochant de s’être ENCORE échappé. Quand bien même tu l’obligeras à rester assis sur la toilette pendant une heure avant de partir travailler et une autre heure avant d’embarquer dans la voiture, ça se peut que ce ne soit pas à ce moment précis que sa vessie ait besoin d’évacuer son contenu. Malheureusement, il n’existe pas encore d’interrupteur on/off pour ce genre de situation.
Le vrai problème, c’est que ce n’est pas normal pour moi que ton enfant pleure chaque fois que je tente de l’emmener à la toilette. Ça l’est encore moins qu’à chaque dégât, il me regarde avec ses yeux coupables de peur que je le chicane de s’être échappé, encore une fois. L’apprentissage de la propreté devrait être quelque chose d’amusant, quelque chose de positif à vivre avec ton enfant. Ton enfant, qui devient grand à son rythme. Et ça serait le fun qu’il en garde un bon souvenir.
Ça fait que calme tes nerfs et garde toujours en tête que ce n’est pas parce que t’as décidé de mettre ton enfant propre aujourd’hui qu’il le sera parfaitement demain.
Ouff c’est donc bien intense comme ton d’écriture! Première fois que je suis presque choquée de lire ça. Je trouve que le contenu est vrai mais que ca manque un peu de respect!