stressed woman sit on the floor

À toutes les femmes et les mamans fortes, mais pas tant

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Je ne suis pas vraiment en dépression, pas vraiment en burn out, pas vraiment en rien.

Pourtant, malgré tout et depuis si longtemps, depuis toujours peut-être, je suis en déséquilibre permanent. Un équilibre comme sur un fil, entre la vie parfaite et le fond du trou, d’un jour à l’autre, d’une heure à l’autre. Je suis une femme et une maman forte, mais pas tant.

J’ai une belle vie, une belle job. Beaucoup de chance en fait.

J’ai de beaux enfants. Qui me manquent quand ils ne sont pas là. Et qui me submergent quand ils me demandent tant de choses à la fois. Moi qui voulais tant avoir des enfants; suis-je une bonne maman même s’ils me font paniquer si rapidement? Le silence autour de moi m’écrase, ils me manquent, je vais les chercher, pleine de bonnes intentions. Pourtant parfois, je suis ensuite incapable de trouver l’énergie de m’en occuper comme je le voudrais. Mon cerveau entre en panique.

J’ai aussi la chance d’avoir un homme fantastique à mes côtés. Un homme qui essaie de me comprendre, de me soutenir. Jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus, lui non plus, de mon besoin d’être rassurée. Jusqu’à ce qu’il ne comprenne plus pourquoi je me sens aussi seule, pourquoi je me raccroche à lui jusqu’à ce qu’il étouffe autant que moi.

J’essaie d’être forte, j’essaie d’aller bien. Mais c’est tellement difficile parfois. Tellement dur d’aller chercher de l’aide quand j’en ai besoin et pas seulement quand ça commence à aller mieux.

Je porte en moi cette solitude qui m’empêche d’avancer. Qui m’empêche de profiter de chaque jour. Parce que j’ai trop déménagé. Parce que j’ai tendance à m’isoler. Parce que j’ai du mal à me poser.

Cette fois, j’espère avoir appelé à l’aide avant qu’il ne soit trop tard. Avant de tout perdre. Cette fois, j’ai appelé le peu d’amis qui habitent près de chez moi et je leur ai dit que j’avais besoin d’aide.

Avant de me perdre.

À toutes les femmes et les mamans fortes, mais pas tant.

Crédit : pathdoc/Shutterstock.com

Géraldine H.

Maman d’un petit gars et d’une petite fille pleins d’énergie, à l’aube de l’entrée à l’école, je tente de concilier un travail passionnant et de nouvelles études avec une vie de famille recomposée. Positivement hyperactive, j’aime bouger, cuisiner, danser, et parfois écrire pour vous confier mes plus belles pensées.

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3 Comments

  • Ce témoignage me touche énormément. Je me retrouve complètement dans cette expérience. Tu n’es pas seule, tu es complètement normale. Il faut baisser la garde de temps en temps. Il faut arrêter de vouloir être forte tout le temps.
    Si tu as besoin d’échanger, je serais ravie de le faire et de te donner quelques pistes car je suis en train de changer un peu ma vision des choses et je me sens mieux. Alors n’hésite pas surtout!!

  • Histoire particulière et pourtant pas unique. Tu n’es pas seule dans cette situation. Comment être bien entre 2 désirs, 2 réalités…. le calme apaisant trop pesant et tes enfants, tes amours plein d’énergie qui t’épuisent. Je cherche encore…

  • En te lisant je pensais a ma fille cette femme si magnifique
    Et à toutes ces femmes Tout aussi magnifiques
    Du haut de mes 60 années je me suis également reconnue
    Quand on en a plein la tête et plein les bras
    Lorsque le bagage devient trop lourd
    Lorsque la fatigue est si présente que l’on a juste le goût de se rouler en petite boule et de rester ainsi
    J’ai juste le goût de dire que …
    de faire la petite boule dans ce mal d’être
    De faire couler des larmes à torrent
    De lâcher le trop plein, se poser et s’accueillir en cet instant
    À été le meilleur remède
    Comme les nuages Tout passe
    Cela passera aussi.
    Je te fais un câlin ainsi qu’a Toutes ces femmes, ma fille et moi y compris
    Un jour on découvre que l’on est celle que l’on a toujours Voulu être
    Paix et amour

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