La dernière fois que tu as serré ton garçon dans tes bras, tu ne savais pas que c’était ton dernier moment avec lui. Tu ne savais pas non plus que son beau sourire deviendrait un souvenir et ses caresses aussi. La dernière fois que tu lui as fait son repas préféré, tu ne le savais pas. Que tu as ri aux éclats avec lui, que tu as joué dans le sable, dans la neige, aux Lego, souligné son anniversaire ou même mis de la crème solaire, non plus. D’ailleurs, cette odeur-là s’est imprégnée dans ton nez, comme si c’était son odeur à lui, parce que lui mettre de la crème solaire, c’est une des dernières choses que tu as faites pour lui. Te voilà une année plus tard et ces moments, les doux comme les plus difficiles, refont surface.
Par une belle journée de juin, ton beau garçon aux cheveux de feu aura connu de grands instants de bonheur, le cœur léger, le sourire aux oreilles, aux côtés de ses amis. C’est ce que tu dois retenir, que tu dois garder dans ta tête, dans ton cœur. Parce qu’il y a un an, tu avais trois beaux garçons à serrer fort, fort dans tes bras et maintenant, à cause d’un bête accident, il ne t’en reste que deux.
On ne s’habitue pas à la mort de son enfant. On s’y fait. On apprend à vivre sans sa présence et le deuil, avec le temps, se fait moins difficile. Perdre un enfant de façon accidentelle est sûrement l’un des pires défis que la vie peut mettre sur notre chemin. Personne n’est préparé à croiser l’ambulance sur la route alors que celle-ci se dirige tout droit vers son enfant pour tenter de lui sauver la vie. Personne n’est préparé à recevoir un appel de son conjoint, de l’école ou de ses proches, paniqués, qui demandent de se rendre rapidement au chevet de son enfant qui lutte pour s’accrocher. Personne n’est préparé à voir un petit corps branché sur une machine, alité, sans tonus, les yeux fermés. Et personne, personne n’est préparé à devoir prendre la décision de débrancher son enfant, tout en lui flattant la main et en lui chuchotant de belles choses tendres à l’oreille, en se demandant s’il souffre, s’il a peur, s’il entend notre voix, s’il aurait eu d’infimes chances de survivre.
Pour passer au travers de la perte d’un enfant, ça prend des parents solides, qui sont en équipe et qui prennent chacun le relais de l’autre quand l’un des deux s’effondre. Ça prend un réseau présent, fort, qui n’éprouve pas de pitié mais plutôt de la compassion. L’événement tragique ne définit pas ta famille, elle fait plutôt partie de votre histoire.
La mort, c’est un passage obligé de la vie et sache que les défis, aussi difficiles soient-ils à relever, sont mis sur le chemin de ceux qui sont capables de le faire. La vie a mis sur ton chemin ce petit humain-là pour une raison bien particulière. On a tous des choses à apprendre, à retirer de ce qu’on traverse. Travailler des heures de fou pour faire plus de sous…, les nombreux biens matériels ont soudainement perdu beaucoup d’importance pour toi et tu apprécies davantage tous les moments que vous passez en famille, la chance que tu as eue de passer les premières années de vie avec tes enfants, les beaux souvenirs que vous vous êtes créés et surtout le plaisir que tu as eu d’avoir été la maman d’un petit bonhomme spécial comme le tien. C’est une leçon de vie drôlement importante que peu de gens réalisent aussi tôt. Peut-être est-ce ça l’héritage que ton petit aux cheveux de feu t’aura laissé, qui sait?
« Don’t cry because it’s over, smile because it happened. »
Dr Seuss
Mes condoléances les plus sincères à tous les parents qui ont perdu un enfant.
J’ai perdu mon grand bonhomme à l’âge de 4 ans 9 mois 20 jours ….la pire journée de toute ma vie
2 ans et quelque plus tard c’est encore à vif dans ma tête et mon coeur
Everything happen for a reason…mais celle la je la pogne pas
Il avait tout juste 3 ans et la vie a décidé de me l’enlever… Le 8 août prochain ça fera 4 ans que cet accident m’a complètement anéanti… Mon fils Ethan s’est noyé dans notre piscine! J’étais au travail quand ça s’est passé, l’appel, le chemin jusqu’à l’hôpital, le personnel qui tentait de le réanimer, son petit corps inanimé, je me souviendrai toujours de ses moments! Mes souvenirs de lui aussi je veux pas les oublier! Ce n’est pas plus facile de vivre avec cette souffrance 4 ans plus tard, je me suis juste habitué à la vivre! Perdre un enfant, mon bébé, mon petit dernier, fut sans aucun doute l’epreuve la plus dure que j’ai dû vivre et j’en ai vécu des épreuves dans ma vie, beaucoup trop mais tout le reste était rien comme souffrance comparé à celle que je vis depuis le 8 août 2014! La pire journée… Si on me donnait le choix de ravoir mon fils en échange de me faire battre tous les jours, je le ferais sans hésiter! Je rêve d’être avec lui mais je peux pas me permettre de m’effrondrer puisqu’il me reste trois autres enfants qui ont besoin de moi! Ethan mon petit bonhomme, il me manque tellement…