Je m’en veux. Souvent. Tous les jours. Dès que je m’arrête. Malgré ma volonté d’assumer la mère que je suis. Malgré la confiance que j’ai en mes moyens. Au moindre détour, je doute de mes choix. Je crains de ne pas en avoir fait assez. D’avoir failli. D’avoir échoué. De ne pas avoir donné le meilleur de moi-même à mon garçon. De ne pas lui avoir donné tout mon temps. Toute mon énergie. Tout ce que je suis. Malgré ma conviction que je dois aussi m’accorder du temps pour moi. Pour la femme que j’étais. Pour celle que je suis toujours.
J’ai peur. Peur de n’avoir pas été assez présente. Peur de n’avoir pas dit je t’aime assez fort. Peur de ne pas avoir tenu tête comme je l’aurais dû. Peur d’avoir dit non trop vite. Peur d’avoir dit oui trop tard.
J’ai peur de briser mon enfant. Par mes mots. Par mes gestes. Par tout ce je fais et tout ce que je ne fais pas. J’ai peur de lui laisser trop d’air. Je crains d’en faire trop pour lui. Je suis terrorisée lorsque je mesure la portée de gestes que je pose et de ceux que j’aurais dû poser.
Si j’ai parfois envie de laisser la vie faire son œuvre, d’autres fois, j’ai l’impression de détenir un diamant brut que seule moi pourrai tailler. Un diamant dont les encoches se multiplieront toutes les fois que je me tromperai alors que ce diamant-là vaut plus cher que toutes les pierres précieuses de l’univers.
Dans le noirceur de la nuit, je l’écoute respirer et j’espère qu’il prendra toutes les inspirations qui viendront avec la sagesse que je tente de lui transmettre et le bonheur qui coule dans ses veines sans jamais être influencé par mes erreurs.
Je suis une maman. Une maman qui assume ses responsabilités et qui comprend les limites de son pouvoir, de son corps et de sa tête, mais j’ai peur. Peur de ne pas en faire assez. Peur de ne pas le faire au bon moment. Peur de ne pas le faire de la bonne façon.
Peur d’être une mauvaise maman.
en même temps, cette peur n’est-elle pas l’expression d’un sentiment de toute-puissance que l’on peut ressentir par rapport à notre enfant ? 🙂 Fort heureusement, son bonheur, son épanouissement, son devenir, ne dépendent pas entièrement de nous, de ce que l’on aura fait ou pas fait. Chaque enfant a en lui des ressources, bien plus grandes que ce que l’on peut imaginer, qui l’aideront à combler ses manques et réparer ses failles. Soyez des mères suffisamment bonnes, chères mamans, cela suffira bien comme cela ! Au diable la perfection.
bonsoir
je suis jeune maman d’une petite fille de 6 mois et je ressent la méme chose a chaque instant j’ai peur de pas faire assez ou trop je réfléchis chaque soir a repasser toute la journée dans a téte savoir ce que j’aurais du mieu faire pour m’améliorée demain mais le lendemain c’est rebelote je trouve toujours que j’ai manqué de patience ou de dynamisme et de joie pour mon bébé je voudrais qu’elle est une super maman, juste et joyeuse mais avec la fatigue et le stresse ,la pression qu’on se met a savoir si tout va bien c’est pas évident d’etre maman on apprend chaque jour et je pense que se remettre en question et vouloir faire mieu et deja la preuve qu’on est une bonne maman pour notre petit bout d’amour et méme si c’est la chose la plus dur a faire il faut pas se laisser envahir par nos peur moi la seul chose qui me rassure et me redonne confiance en ce que je fais c’est son magnifique sourire et la voir paisible quan elle dort
WoW !! J’aurais pu écrire ce texte…
Je me sens exactement comme ça…
Mais lorsque mon garçon de 10 mois et demi me donne spontanément un de ses merveilleux « becs baveux », je fonds et je me dis que je dois faire une pas pire job ??
J’aurais pu écrire ce texte…C’est beau et triste à la fois puisque cela démontre tout l’amour et la volonté que nous avons envers eux et en même temps, la pression que nous nous mettons sur les épaules malgré la quantité de messages de lâchez prise et de confiance en nos moyens que nous puissions lire et recevoir de la part de nos proches. et ce, sans même savoir si ce que nous faisons sera interprété de la bonne façon 😛 . C’est pourquoi, j’essais de l’entourer du meilleurs et des meilleurs personnes que je puisse afin que tout le poids ne porte pas sur nos épaules de parents. Mais je me reconnais dans tes mots et cela m’apaise de savoir que je ne suis pas la seule. 😉 Au fond, voilà une autre façon de se convaincre que nous sommes de bonnes mamans.
Bonjour,
Je ne suis pas une maman. Je suis un papa. Je vous assure que j’aurai pu écrire ce texte aussi.
Merci du partage.
Chapeau bas à toutes les mamans et….les papas 🙂