À toi qui disais m’aimer. Toi qui disais me chérir jusqu’à la fin de tes jours. Toi qui disais vouloir mon bien. Toi qui as détruit mon amour-propre. Toi qui as gâché ma vision de l’amour. Je m’adresse à toi qui m’as tant fait souffrir et dont le souvenir continue de me hanter malgré tout ce temps passé. Ne te méprends pas, ce souvenir n’est pas glorieux, il est douloureux et amer. Ces petits flash-back qui me font mal au coucher du soleil à la simple pensée de ton regard, de tes paroles, de ton toucher. Ces pensées qui me font angoisser et pleurer. Je me rappelle ce mal qui m’habitait dans tes bras, de ne pas savoir comment m’en sortir, comment fuir.
Tu étais si parfait, si beau, si doux jusqu’au jour où tu as décidé de me posséder. Que tout, mon âme, mon corps, mon esprit, devait t’appartenir peu importe le mal que tu me ferais pour y parvenir. Tu avais décidé de me briser pour me rendre à ta main, pour me rendre si fragile, si soumise à tes moindres désirs. Tu as su couper les liens avec ma famille, mes amis qui étaient jusqu’ici inconditionnels. Je n’avais plus que toi comme repère, comme boussole, comme ancre. Je devais m’y accrocher pour ne pas sombrer, pour ne pas couler vers les bas-fonds. Le cœur serré et la boule au ventre, je revenais chaque soir à la maison pour subir tes colères, tes peines, tes angoisses que tu déversais sur moi sans gêne et avec brutalité.
Tes mots. Ils resteront à jamais gravés dans ma mémoire, tel un tatouage au fer rouge. Ces mots qui blessent, qui détruisent sans retenue. Qui anéantissent tout ce que j’ai été avant toi, je n’étais plus rien. Je n’ai pas reçu les coups, aucun médecin ne pouvait me guérir, mais j’étais blessée… morte. Les gens ne me reconnaissaient plus, ils se tenaient loin car il n’y avait rien à faire, j’étais sous ton emprise et seulement moi pouvais en sortir. Ils étaient brisés de me voir ainsi dans tes bras, détruite, inexistante.
Et puis, un jour, j’en ai eu assez. Assez de tout ça, assez de ne pas me battre pour ma propre survie. J’ai mis un STOP, j’ai pris la porte, je t’ai laissé planté là… ébahi devant ma nouvelle force. Cette force, je l’ai toujours eue en moi, tu l’avais seulement étouffée. Étouffée jusqu’à ce qu’elle explose, qu’elle soit plus forte que mon propre désir de t’aimer. Ce jour-là, tu as fait semblant de rien, mais au fond de moi, j’ai gagné ! Aujourd’hui, je me reconstruis, chaque jour, un petit pas à la fois. Tu as fait des ravages, mais ils ne seront pas permanents car un autre a pris ta place. Il a pris cette place pour m’aimer, me chérir et non me détruire. Il est doux, il est parfait mais lui, il l’est pour vrai. Il ne joue pas comme toi.
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