Ça fait cinq mois que je suis retournée au travail après un congé de maternité plus que parfait. Autant j’étais excitée par cette nouvelle étape, autant j’avais des appréhensions. Tranquillement, je m’adapte à mes nouveaux rôles; être une mère, une professionnelle, une amoureuse, une amie. Je crois que pour l’instant, je jongle habilement avec tous mes chapeaux. Je suis toutefois consciente que je n’ai qu’un seul enfant, que j’ai la chance d’avoir un amoureux très impliqué et que j’ai tout le support de ma famille et de mes amies. La vie ne sera peut-être pas toujours aussi parfaite, mais présentement, mon désir est de vivre mon bonheur et de profiter de la vie dont j’ai toujours rêvée.
J’avais peur du manque de sommeil. Je me demandais comment j’allais arriver à me lever beaucoup trop tôt, à passer au travers de ma journée de travail et à poursuivre la routine du soir. Étonnamment, je découvre que je fonctionne quand même très bien avec un minimum d’heures de repos. Par contre, je suis devenue accro au café. Finalement, le manque de sommeil n’est pas encore un obstacle; je vais probablement changer mon discours lorsque mon bébé fera son premier pipi au lit et que d’effrayantes créatures peupleront ses rêves.
J’avais peur de ne pas réussir à m’épanouir professionnellement. Étonnamment, je suis plus épanouie que jamais au boulot. C’est vrai que je m’ennuie beaucoup de mon bébé, mais j’adore ce que je fais et les journées passent à la vitesse de l’éclair. Je suis fière de mes accomplissements, je gagne en assurance et en confiance dans le domaine qui me passionne. Depuis le début de ma maternité, je sentais que j’étais une nouvelle femme, mais depuis mon retour au travail, je sais que j’en suis une. Et une beaucoup plus forte qu’avant. Finalement, ma vie professionnelle se passe beaucoup mieux que je l’avais imaginé.
J’avais peur d’avoir une vie sociale moins trépidante qu’avant. Certaines choses ont changé évidement, mais rien de si terrible, au contraire. Il est vrai que j’ai beaucoup moins d’endurance pour les longues soirées qui s’éternisent jusqu’aux petites heures du matin. Disons que j’ai une nouvelle limite et qu’en la respectant, je passe des soirées tout aussi agréables que par le passé. Les diverses sorties demandent un peu plus d’organisation, mais je suis devenue une experte du linge de rechange, des collations rapides, du parc à trimbaler et du doudou à ne pas oublier. Finalement, ma vie sociale se porte merveilleusement bien et mon bébé est le nouveau membre de la bande!
J’avais peur de manquer de temps pour mon amoureux et que notre couple se perde dans la routine. C’est facile de s’oublier dans le tourbillon de la vie, de critiquer et de penser qu’on en fait toujours plus que l’autre. On tente plutôt de prendre soin l’un de l’autre. Je n’ai évidement pas trouver la recette miracle pour que ma vie de couple soit parfaite, mais je fais de mon mieux pour entretenir la flamme et la passion. Finalement, je suis soulagée de constater que suis encore capable d’être une amoureuse.
J’avais peur de retourner sur le marché du travail, mais aujourd’hui, je vois tout le chemin que j’ai parcouru et je n’ai plus peur. Je suis convaincue que je vais réussir à m’adapter à toutes les nouvelles étapes de la vie. Je ne savais pas que j’avais le talent de jongler avec autant de chapeaux avant de tous les essayer. Maintenant, je suis convaincue que je suis capable d’en porter plus. Le prochain sera peut-être un deuxième bébé.
À suivre.
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