pregnant woman hospital

Non, le jour de ton accouchement n’était pas le plus beau jour de ta vie

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Pendant ta grossesse, tu y avais pensé et repensé, à ton accouchement. Ton appréhension grandissant à l’approche du terme, tu avais suivi des cours de « préparation à la naissance », te donnant l’illusion que tu aurais le contrôle sur ce qui allait se passer ce jour-là. Tu avais imaginé tous les scénarios possibles, rédigé un plan de naissance, étudié les techniques de respiration et les positions à adopter lors du travail, visité les salles d’accouchement de l’hôpital. Peut-être même que tu avais poussé le zèle jusqu’à masser ton périnée pour l’assouplir, histoire que le passage de ton bébé par là en bas ne laisse pas trop de dégâts. Tu souris amèrement maintenant que tu repenses à ces semaines d’attente anxieuse.

Une chose est sûre, c’est que ça ne s’est pas passé comme tu l’aurais souhaité.

T’as peut-être fini aux urgence sous le bistouri d’un chirurgien quelconque, après des heures épuisantes de contractions et de poussées. T’as peut-être été submergée par la douleur au point de perdre tout contrôle sur ton corps et de te sentir possédée, comme dans l’Exorciste. T’as peut-être eu le sentiment de devenir Hulk pour parvenir à faire sortir ton bébé, et d’effrayer à jamais ton homme à qui tu broyais la main, tellement c’était explosif.

Il se peut bien aussi que tu n’aies pas eu l’impression d’être entendue par le personnel soignant qui t’entourait ce jour-là. Que tu te sois sentie plus vulnérable que jamais. Que t’aies eu peur pour ta propre vie, ou pour celle de ton bébé. Parce qu’un accouchement, c’est forcément intense. Mais pas forcément comme on l’aurait imaginé.

Hébétée et dans un état second, on a posé ton bébé sur ta poitrine. T’étais juste pas en état de comprendre ce qui venait de se passer. T’arrivais juste pas à accueillir ton petit comme tu l’aurais souhaité. Trop abasourdie, comme shootée. Il te fallait du temps pour te remettre.

Et peut-être que par la suite, tu ne t’en es pas si bien remise, de ton accouchement traumatisant. Tu y repensais sans cesse, essayant de rassembler tes souvenirs, au décours de nuits maintes fois entrecoupées. Tu en ressassais les pires moments, tu les revivais encore et encore, tu n’arrivais pas à y échapper, à passer à autre chose. Tu écoutais incrédule, avec un sentiment de rancœur mêlé d’injustice, les récits d’autres femmes, pour qui tout s’était déroulé comme dans un rêve, qui avaient maîtrisé leur douleur, qui allaient même jusqu’à prétendre avoir apprécié l’expérience.

Et c’est bien normal, ma jolie maman. J’espère que tu as fini par t’en sortir toute seule, que tu as pu tourner la page et faire de cet événement pas banal une pièce du puzzle de ta vie. Même s’il n’a pas correspondu à tes anticipations. Même s’il a été douloureux, difficile, traumatique. Quand bien même tu aurais pu y laisser ta peau.

Et si ce n’est pas le cas, sache que tu peux demander de l’aide autour de toi. Qu’il est possible d’en parler pour briser le tabou, et pour parvenir à aller de l’avant. Sache que cette expérience ne déterminera en rien ce que tu vivras lors de ton prochain accouchement, si tu repasses par là un jour. Et surtout, sache que ces mauvais souvenirs, une fois digérés, ne gâcheront en rien l’amour immense, inconditionnel et grandissant que tu porteras à ton enfant, pour l’éternité.

Crédit : Patryk Kosmider/Shutterstock.com

Maman Louise

Maman depuis un peu plus de 4 ans, je me dépatouille comme je peux afin de concilier maternité, vie professionnelle, vie de couple, loisirs et équilibre personnel. Maman avant tout, mais pas que, parce qu’avoir un job stimulant est essentiel à ma survie et que je continue d’apprécier les sorties sans enfant, au resto, au concert, ou au spa, j’habite un tout petit pays du vieux continent. J’essaierai d’apporter au blogue un peu d’exotisme en glissant dans mes posts quelques expressions bien de chez nous.

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2 Comments

  • Au-dela de la souffrance, que ce soit par césarienne ou par accouchement naturel, il y a une chose qui est certaine pour moi. Le jour ou j’ai vu la petite face souriante de ma fille fût un des plus beaux jours de ma vie si ce n’est pas le plus beau, ou j’pense que le plus beau fût le jour ou j’ai appris que j’étais enceinte et que j’ai vu la petite crevette au fond de mon ventre, le 2e jour le plus beau fût celui ou j’ai vu son visage. Les jours suivants c’est la routine qui embarque, mais il n’y a rien de plus merveilleux et de plus magique que de voir ce miracle de la vie!

  • Je ne voulais pas depidural.. Je lai eu
    Je ne voulais pas de césarienne.. j’ai fini en césarienne d’urgence.
    Je n’ai pas pu prendre mon bébé dans mes bras lorsqu’il est né car il a du aller dans lincubateur rapidement.
    26heures de travail pour finir tout à l’opposé de ce que je désirais.
    Malgré tout ce fut le plus beau jour de ma vie parce que mon fils est né et a ce moment je savais que tout les mois qui ont précédé en vallait l’attente.

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