Chère future maman,
Le monde de la maternité et de la vie de famille est rempli de nuances qui vont colorer ton quotidien de la façon la plus inattendue qui soit. Mais il te faudra user du piètre restant d’humilité que tu as conservé après ton accouchement pour accepter que tu es faite comme nous toutes. Tu as jugé d’autres familles et maintenant tu dois gérer. Eh oui, on le fait toutes. Dès la seconde où l’idée qu’un jour tu seras mère s’est mise à germer dans ta tête, tu as commencé à te dire en observant d’autres familles : « En tout cas… je ne ferais pas ça de même… » Voici donc un conseil qui pourra t’aider à traverser les années qui viennent : reste ouverte d’esprit.
Au cours des prochains mois, tu trahiras sans le moindre doute certaines de tes convictions. Ne te sens pas moins bonne pour autant; aucun parent n’est au-dessus de ça.
#1 Tu avais juré que tu ne laisserais pas ton p’tit faire des crises en public
Des crises de bacon, tôt ou tard, tu vas en gérer trente-deux par jour, ça fait que quand elles vont avoir lieu en public, tu vas te prioriser et te sacrer de l’avis des autres car tu seras clairement plus à boutte que les inconnus qui se disent que tu te laisses mener par ton enfant parce qu’ils sont ennuyés d’endurer ton kid deux ou trois minutes dans toute leur vie.
#2 Tu t’étais promis que la télé resterait fermée
Ben non, tu ne veux pas être une mère qui plogue son enfant devant la TV. Tout ce que tu vas vouloir dans un avenir rapproché, c’est respirer entre la vaisselle et deux brassées de lavage. Ça fait que vive les émissions pour enfants de douze minutes. Le gars qui a inventé ça est un génie qui a compris tout ce qu’il était possible d’accomplir en si peu de temps.
#3 Tu avais dit que tu ne laisserais pas ton enfant dormir dans ton lit
C’est lors de la rencontre entre tes valeurs en faveur du cododo (ou en total désaccord.. ici, ça change pas grand-chose) et la phrase suivante : “Faut juste que je me repose un peu…” que tu pourrais changer d’avis.
#4 Tu disais à qui voulait bien l’entendre que tu ne resterais pas enfermée chez vous pendant ton congé de maternité
Tu t’es toujours dit que tu ne serais pas la mère qui resterait enfermée dans la maison avec son poupon; toi, ton bébé allait être habitué à sortir. Mais après des semaines à gérer trois heures de braillage par jour, à te lever toutes les deux heures et à regarder ton p’tit aspirer toute ta vitalité par les mamelons, c’est beaucoup de courage que ça risque de te prendre pour faire tes premières activités maman-bébé. Des fois les pantoufles et Netflix sont un peu plus tentants.
#5 Tu te voyais déjà débarquer à l’hôpital avec ton plan de naissance
Même si tu te sens prête à accoucher avec ton beau plan de naissance et que tu te dis : « moi, je n’ai pas de problème si ça prend une césarienne… je vais m’essayer aussi longtemps que je peux sans épidurale, mais je ne suis pas contre… je reste ouverte d’esprit. » Comment je te dirais bien cela… quand tu penses que tu sais et que tu es prête, t’es même pas proche de ce que la réalité sera.
#6 Tu ne pensais pas que les gens allaient juger ta façon d’élever tes p’tits
Il y a autant de façons de discipliner un enfant que de variantes possibles pour expliquer à ton chum que quand la vaisselle est propre, il faut le vider, le lave-vaisselle. Mais tout comme le scénario du lave-vaisselle, la mise en place d’une routine ou d’une discipline, ce n’est pas instantané, ça prend du temps. C’est donc fort possible que ton enfant ne soit pas du monde en public, mais que ses spectateurs (qui te jugent) ignorent que ça fait quatre mois que tu travailles sur le problème, que tu as déjà commencé à constater une amélioration et que tu sais pertinemment qu’il ne faut pas lâcher le morceau.
#7 Tu n’allais jamais être une matante, toi, que tu disais
Tu as toujours jugé les nouvelles mamans en disant que tu ne deviendrais pas cette matante qu’elles deviennent toutes ? Sache que tu vas vivre dans des conditions extrêmes et tu pourrais redécouvrir un nouveau style de vie suivant la naissance de ton bébé. Tu sais ce qu’on dit : « C’est dans l’adversité qu’on connaît vraiment l’autre.. ». ben l’autre, nouvellement maman, c’est toi et tu vas peut-être te découvrir des petits côtés moins wild et fashion… avec un niveau de tolérance à l’alcool très très réduit. Et tu risques de te dire que t’as finalement, toi aussi, l’air d’une mère de famille.
Bref, ne pas être trop sévère envers toi-même. On s’adapte, on essaie, on se trompe, on recommence, on se décourage, on pleure, on rit, on l’accompagne et on l’aime tellement au bout du compte. Alors quand tu vas te promener au centre d’achats avec ton beau bébé pas si neuf parce que ça te tentait pas de sortir, ben tu vas regarder l’autre mère qui soupire en donnant un gobelet de jus à son enfant et tu vas comprendre même si tu n’es pas nécessairement d’accord, tu vas surtout te dire: « On verra bien rendu là… » Reste ouverte d’esprit.
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