depressed mother in kitchen

Des fois, t’en peux plus de la maudite routine

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Ce soir, tu t’es couchée en pleurant.

T’as pleuré parce que t’es à boutte. Des enfants, du chum, du ménage. Et de la routine. Cette routine qui perdure et perdure.

Des fois, t’as l’impression que tu es dans le film Le jour de la marmotte. Tes journées sont toutes du pareil au même.

Tu t’habilles le matin,  tu prépares le déjeuner, les lunchs, t’embarques tout le monde dans l’auto, bisou vite vite à tes enfants et tu quittes pour le boulot. Dans cette petite mini-heure matinale, t’as pourtant le temps de pogner les nerfs après ta fille qui ne veut pas se brosser les dents et après ton chum car il n’a pas sorti les poubelles la veille, comme tu le lui avais demandé.

Tu reviens le soir, avec ta marmaille et t’essaies de préparer le souper. Entre deux pétages de coche parce que ton gars fait juste gosser sa petite soeur et ta grande qui t’envoie promener pour aucune raison,  tu prépares tes patates pilées, tu plies la brassée de linge qui traînait dans la sécheuse depuis trois jours – ton chum s’arrangera bien avec ses chemises toutes froissées – pis tu laves ton bain, parce qu’il n’y a personne dans cette maison qui se rend compte que le cerne noir tout le tour ne disparaîtra pas tout seul.

Une fois l’heure du souper arrivée, tu répètes pour une cinquante-deuxième fois qu’on ne lance pas de la nourriture à la table, qu’on reste assis sur ses fesses et qu’il faut manger trois autres bouchées de ton excellent pâté chinois pour avoir un dessert pas nutritif pour deux cennes.

Une fois tout le monde couché, tu prépares les lunchs pour le lendemain, tu vides ton lave-vaisselle pour une huitième fois cette semaine pis tu laves ton plancher tout collé à cause du jus renversé par ta petite il y a deux jours.  À chaque fois, tu te promets d’appeler pour une femme de ménage puis tu laisses tomber le projet en te disant que t’es capable de gérer tout ça, que t’es pas si dans le jus que ça avec tes enfants, ta job à temps plein, les cours de piscine-gymnastique-soccer-baseball. Ton cours de zumba auquel tu voulais t’inscrire ? F*ck, pas le temps. De toute façon à 20h00, t’as plus le goût de t’évacher que de suer.

À 21h00, tu t’écrases enfin dans ton sofa taché de lait et de jus et tu hésites en faire ton rattrapage-télé ou ton rattrapage-sommeil.

Rendue dans ton lit, tu flanches. Tu ne comprends pas pourquoi ça arrive maintenant. Il n’y a pas eu d’éléments déclencheurs, mais tu es fatiguée. Une fatigue accumulée de ce train-train quotidien qui te gruge. Et qui te ternit.

Ce soir, tu t’es couchée en pleurant. Mais demain, tu te réveilleras avec le sourire, quand tes enfants viendront te rejoindre dans ton lit et te diront « je t’aime Maman ». Trois petits mots doux, qui font vite oublier les tracas de la routine.

Crédit : kryzhov/Shutterstock.com

Valérie Bousquet

Jeune maman de trois enfants, je suis amoureuse d'un bel homme depuis plus de douze ans. Je n'ai pas de chien, je ne suis pas mariée, mais j'attends tout de même impatiemment la grande demande de mon homme. On me demande souvent "C'est comment avoir trois enfants?" Hé bien c'est fou ! C'est être à la course en tout temps. Mais c'est également donner et recevoir plein d'amour, à tous les jours.

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2 Comments

  • Ca fait tellement de bien de lire cest beaux texte qui reflète la réalité ne nous toute femme épuisé. Je pensais a un moment donné qu’il y avais juste chez nous que cetais dla marde .chu contente de ne plus etre seule den cette univers. Merci ca me fais du bien et les journée sont moins longue

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