ATTENTION : ce texte reflète l’opinion de son auteure et non l’opinion de la plateforme de La Parfaite Maman Cinglante dont le but n’est pas de prendre position mais d’offrir une tribune à toutes les mamans souhaitant faire part de leur vision de la maternité ainsi que de leur expérience personnelle. Par ailleurs, si vous souhaitez écrire un texte en réponse à ce billet, notez que vous pouvez le faire en tout temps et le faire parvenir à [email protected].
Je ne la comprends pas celle-là. Je ne comprends pas les gens qui sont frustrés de se faire dire « tu comprendras quand tu auras des enfants ». C’est juste vrai et il n’y a rien de méchant dans cette phrase-là.
Tu as eu un chien,un chat et trois tortues? Tu as gardé toute ta vie ton petit frère/sœur et/ou la voisine? Tu as été éducateur/trice à la petite enfance? Ton/ta chum/blonde a des enfants? Tu as été moniteur/trice dans les camps de jour? Génial. Toutes de belles expérience qui ont une importante valeur. Mais aucune ne peut être comparée à celle d’être parent. Un point c’est tout.
De un, la fatigue de parent est unique au monde. J’ai travaillé de longues heures, j’ai fait des shifts coupés et je me suis tapée des heures de voyagement interminables pour me rendre au travail. Je fais de l’insomnie régulièrement, alors des nuits blanches, j’en ai passées plus d’une et je suis toujours allée travailler le lendemain de ces nuits blanches épuisantes. Je pensais savoir ce qu’était la fatigue extrême. Eh bien non et aujourd’hui, je ris de ma naïveté. La fatigue d’une maman et celle d’une non-maman ne sont pas du tout semblables.
La fatigue de maman, c’est intense, unique, lourd. C’est un état permanent. C’est presque inexplicable. On dort un oeil ouvert, les oreilles en alerte et notre esprit minimement toujours conscient de son entourage.
De deux, il y a toutes les émotions que l’on ressent. L’inquiétude constante dans le fond de notre tête. Sont-ils bien? Sont-ils pleins? Sont-ils heureux? La culpabilité fréquente quand on pense qu’on a mal fait ou qu’on pourrait leur offrir plus ou mieux et ce, même si on donne notre 250%. Avoir à planifier non seulement notre journée, mais la leur aussi. Avoir à planifier une bonne partie de leurs vies. Leur apprendre tout. Tout. De l’usuel comme tenir une cuillère et chier dans la toilette à faire la différence entre le bien et le mal. Et il nous faut de la confiance. De la confiance qu’on doit acquérir pour pouvoir défendre toutes nos décisions devant grand-maman, nos ami/es, nos connaissances et trop souvent même des étrangers.
Et non, je ne m’en plains pas. Je ne fais que relater une petite partie de ce que c’est être un parent. Et ce, sans parler de la patience que ça demande au quotidien.
Et que ce soit clair, l’amour d’un parent envers son enfant est unique. Oui oui, tu l’aimes ton chien, mais ne compare pas l’amour que tu ressens pour lui à celui que j’éprouve pour mon enfant. Nos sentiments ne sont pas égaux, ni en quantité ni en pureté. Ils ne seront jamais jamais proches de l’être. J’aime mon enfant plus que tu t’aimes toi-même, plus que tu aimes ta mère ou ton chien et même ta blonde/ton chum. Si, et quand tu auras des enfants, tu comprendras.
Qu’on se comprenne bien, cela ne minimise en rien l’amour que tu ressens pour ceux que tu aimes. Mais comparer cet amour à celui d’une mère pour son enfant minimise le nôtre. Parce que l’amour que nous avons pour nos enfants est 100% sans conditions et ne s’éteindra jamais. Le fait que tu penses aimer ton chien autant qu’on aime nos enfants est non seulement faux, mais c’est offusquant. C’est ridicule. Personne n’aime personne ou rien plus qu’un parent aime son enfant. Sans t’en rendre compte, tu dévalorises notre expérience de parents en la comparant à la tienne.
Alors non, chère personne sans enfant, tu ne comprendras pas tant et aussi longtemps ce que représente la vie d’un parent tant que tu n’en seras pas un. Et il n’y a rien de mal ni de honteux là-dedans.
Crois-moi, je ne comprenais pas du tout moi non plus avant d’être maman.
Comme enseignante, beaucoup de jugements envers les parents sont tombés lorsque j’ai eu des enfants. Mon enseignement a aussi changé lorsque mes enfants ont eu l’âge de mes élèves.
Merci pour cet enthousiasme Louise Dubois !
Tellement juste ton texte !!! Merci !
J’ai bien aimé vous lire. J’ai eu aussi deux enfants en étant monoparentale. Ce statut n’était pas un choix mais j’ai fait du mieux que j’ai pu. Il est qu’avoir des enfants c’est merveilleux d’une part et d’autre part très difficile. Je ne me rappelle pas cependant avoir porté un jugement sur les gens qui par choix ou non n’ont pas d’enfants. C’était mon choix de mettre au monde mes enfants personne ne m’a mit un fusil sur la tête… J’ai accepte bien que fatiguée que c’était mon devoir detre forte. Je le suis encore, on est maman toute la vie. Ma fille a 25 ans et mon fils 21. Je suis encore inquiète pour eux tous les jours. Vous verrez l’adolescence n’est pas une partie de plaisir…on ne dort pas plus …mais bon c’était mon choix ! Ne soyez pas offusqué des remarques des gens si vous ne leur permettez pas de l’être. À chacun sa réalité et ses choix…c très bien d’avoir des enfants ou de ne pas en avoir! Avoir un chien aussi est une grande responsabilité ! À chacun sa vie….je rêve d’une vie sans jugement mais bon on ne changera pas l’être humain qui voit sa vie toujours pire que celle du voisin
Voua avez choisis d avoir des enfants alors pourquoi les jugements gratuits envers celles qui ont choisis de ne pas en avoir…………
Ceux qui disent que ce texte en est un de jugement envers ceux qui n’ont pas d’enfants n’ont rien compris…soupir… voyons relisez et relisez encore bon sang!