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À la mère célibataire, l’éternel deuxième choix des gars

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« Ce n’est pas toi, c’est moi! », « Je recherche du sérieux et toi? Ah! non finalement, je ne suis pas prêt! », « J’ai rencontré quelqu’un depuis notre dernière rencontre! Je suis vraiment désolé! ».

Ce sont toutes des phrases que tu as déjà entendues si tu es une femme affichée sur les sites de rencontre. Oui toi, l’éternel deuxième choix. Tu essaies de te convaincre que ça ne t’atteint pas, que tu es là pour le plaisir, pour la diversité et pour le regain de confiance en toi. Tu espères trouver l’amour, oui, mais pas à n’importe quel prix.

Quand tu rencontres quelqu’un de nouveau, tu t’emballes. Ce sont des gars super intéressants. Drôles, sincères (que tu crois). Vous avez des affinités et tu te dis pourquoi pas? Vous passez des soirées à parler, rire et échanger. Vous avez même l’idée folle de planifier quelques projets à moyen terme. Des sorties pour l’été, des films que vous pourriez voir, ta bouteille de vin préférée à déguster lors de votre premier souper. T’sais, des choses banales qui remplissent ton cœur de femme brisée.

Quand arrive le jour de les rencontrer en personne, t’es toujours aussi stressée, que ce soit ta première ou ta dixième date. Chaque fois, tu prends le temps de te préparer pendant des heures. La plupart du temps, tout se passe bien. Tu le regardes dans les yeux, il te touche la main, il te fait rire, tu es bien et tu t’emballes. Tu imagines votre deuxième rencontre avant même d’avoir fini ton premier drink. La soirée se termine et tu te demandes si tu dois jouer la game de la fille indépendante qui n’écrit pas le soir même ou le lendemain pour obtenir la confirmation que lui aussi, il a passé une belle soirée et qu’il espère lui aussi multiplier ces soirées en ta compagnie. Cette game-là où on se sent franchement nulle et angoissée.

Vous vous revoyez une fois, deux fois. Toi et ton petit cœur de femme vous imaginez déjà dans sa famille à Noël. Ça va relativement bien. Il te fait sentir comme si tu étais spéciale. C’est difficile d’établir la ligne entre la fréquentation et le couple, mais tu sais que cette personne-là, tu te vois avec.

Après quelques rencontres, tu décides de lui avouer tes sentiments naissants et malgré tous les signes qu’il se voyait bien avec toi, tu constates qu’il est comme les autres. Que tu étais seulement un « en attendant ». Qu’il t’ignore, qu’il t’a ghostée. Ça fait mal hen?

Tu pleures un peu. Même si c’est difficile à comprendre, en 2018, c’est quasiment l’équivalent d’une peine d’amour. Pas une grosse, mais tu vis quand même ton deuil. Celui d’un autre espoir déçu. Tu dois te détacher de cette personne qui t’a rejetée. Une fois de plus. Tu noies tranquillement ta peine en te disant que les sites de rencontre, pour toi, c’est terminé. Tu te demandes ce que tu fais de pas correct. Tu te mets le poids du monde sur les épaules. Ta confiance envers la gent masculine devient chambranlante. Tu es un peu brisée jusqu’à ce que tu te dises que tu vaux mieux que ça.

Après quelque temps, l’envie de rencontrer te reprend et tu rembarques dans la vague. Un peu plus méfiante de t’avoir fait faire mal. Tu deviens plus distante, mais essaie de rester toi-même, fille. La prochaine personne que tu rencontreras pourrait bien être la bonne.

Ça fait toujours mal d’être l’éternel deuxième choix. Celle à qui les gars disent ne pas être prêts, penser encore à leur ex, avoir rencontré un autre fille avec qui ça clique vraiment pour réapparaître sur Tinder trois jours plus tard.

Mais ne perds jamais de vue ta valeur. Ne perds jamais de vue que tu mérites mieux qu’être un plan B. Tu n’es pas une fille « en attendant ». Tu mérites la première place. Rien de moins. Passe au prochain lapin sans te retourner et apprends à prendre ton temps. Ne force pas les choses et reste toi-même; c’est la clé.

Maintenant, va swiper en paix la mère.

Crédit : Antonio Guillem/Shutterstock.com

Julie Beauvais

Maman à temps plein mais femme, amie, collègue à temps partiel, je suis la fière maman de trois enfants, 3 ans, 6 ans et l'âge terrible de l'adolescence version 2017, 11 ans. Constitué de 90% d'eau et 10% de caféine, j'en ai toujours un à la main. Une fois de temps en temps je l'échange contre mon verre de vin. J'enfile ma cape de super maman. Pis ben... quand j'ai un trop plein, j'écris et j'en fais profiter plus d'une qui survie à la réalité d'une maman parfaitement imparfaite.

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