ATTENTION : ce texte reflète l’opinion de son auteure et non l’opinion de la plateforme de La Parfaite Maman Cinglante dont le but n’est pas de prendre position mais d’offrir une tribune à toutes les mamans souhaitant faire part de leur vision de la maternité ainsi que de leur expérience personnelle. Par ailleurs, si vous souhaitez écrire un texte en réponse à ce billet, notez que vous pouvez le faire en tout temps et le faire parvenir à [email protected].
À toi qui imposes (encore) celui que tu appelles « homme de ta vie » et que tu connais à peine à tes enfants,
Tu vas probablement penser que je te juge gros comme le bras. Je me la suis posée, la question. Je me suis demandé si je te jugeais facilement ou si c’est parce que je ne comprends pas grand-chose à l’amour que je portais un tel jugement. J’ai réfléchi et reviré la question dans ma tête des centaines de fois. J’ai hésité à écrire ce texte qui ne te plaira peut-être pas. Cependant, j’avais besoin d’exprimer mon point de vue, de te dire pourquoi je ne suis pas en accord avec ton choix.
Ton choix qui t’appartient. C’est toi l’adulte de ta vie, toi qui sais ce qui est important et l’est moins. Oui, fais ce qui te semble bon. Suis tes élans, vis d’amour et d’eau fraîche et crie-le sur tous les toits que tu as trouvé l’homme parfait si tu en a envie. Vis, ta vie. Mais s’il te plaît, pense un peu à tes p’tits.
Ceux-là, qui du haut de leurs trois pommes, sont en apprentissage d’amour. Ceux qui voient, ressentent et vivent au gré de tes émotions et humeurs. Tes enfants qui s’attachent et se détachent de ceux qui viennent prendre l’identité d’homme de ta vie. Les p’tits qui, quand on les implique dans nos amours d’adulte, perçoivent la relation amoureuse de leur maman comme une promesse et un gage de stabilité éternelle.
Une stabilité qui s’écroule comme un jeu de cartes quand le grand amour de maman s’avère moins grand que prévu. Quand il est moins rose que ce que tu avais anticipé.
Je sais que tu y as cru. Que ton cœur de femme était plein de bonnes intentions. Ce que tu souhaitais, c’était qu’il soit le bon. Ta peine est réelle, elle vient du fond de tes tripes. Elle t’accompagne quelques semaines et embaume l’air de la maison. Le même air que tes p’tits respirent en rentrant de l’école et en te voyant triste, mais souriante, en attente du prince charmant.
Je pense que ça laisse des traces. Des empreintes dans leurs mémoires. Je crois que ça fragilise les espoirs. Je me demande sincèrement si tu n’aurais pas avantage à prendre ton temps. Avant que tes enfants rencontrent le prochain homme de ta vie, avant qu’il s’attachent à celui qui ne restera peut-être pas très longtemps lui aussi. Je te le dis doucement, de façon bienveillante. Maintenant tu peux faire ce que tu en veux de mes conseils, ils en valent bien d’autres. En fait un conseil, ça vaut bien la valeur qu’on veut bien lui donner. Tu le prends ou le laisses tomber. C’est correct, c’est ton choix.
N’en demeure pas moins que tes enfants apprennent de toi, de tes comportements, de comment tu t’investis et de comment tu les impliques dans tes relations. La prochaine fois que l’amour te montera à la tête, fera chavirer ton cœur, prends quelques instants pour penser au cœur de tes p’tits. Peut-être feras-tu les choses autrement sans toutefois t’empêcher de les vivre.
Laisser un commentaire