stressed mother

Pour toi, la maman qui trippe pas sur la phase de la petite enfance

stressed mother

Chère maman,

Premièrement, je veux que tu saches que tu n’es pas seule. On est au moins deux dans le groupe non sélect de mamans silencieuses qui trippent pas fort fort sur la période de la petite enfance. Je le sais que c’est pas avec fierté que tu me demandes ta carte de membre, mais faut se rendre à l’évidence : tes enfants, tu les adores, mais leurs comportements de pseudo-autonomie/lenteur alarmante/chignage excessif/babillage incompréhensible… tu adores moins.

La petite enfance, c’est cette phase transitionnelle entre ce qu’on nomme « bébé » et « enfant ».  Ces merveilleuses  interminables trois  années qui débutent avec les premiers mots (environ deux ans) et se terminent avec l’entrée en maternelle (environ cinq ans).

Non, mais ils sont vraiment cute nos minis. Surtout quand ils sont immobiles, c’est-à-dire sur des photos ou quand ils dorment à poings fermés. Donc, rarement, en fin de compte. Pis si t’es passée par plusieurs grossesses en peu de temps, bonne chance là.

Premièrement, si tu te demandais comment perdre ton restant-de-mou-de-grossesse, ton toddler va vite te le rappeler. T’sais, côté timing, on ne peut pas faire mieux. Environ un an après ton retour au boulot, en plein dans le moment où tu commences à avoir repris le dessus sur tes dossiers, ton p’tit a atteint sa vitesse (lente) de croisière et t’oblige à le surveiller (lire « courir après lui ») dès 16h00. Sans. Arrêt. T’sais, en même temps que la préparation du repas pis le rangement que tu repousses sans cesse depuis le matin (parce que tu faisais ton yoga matinal – NOT). Parce qu’il déborde d’énergie, le p’tit mosus gentil chérubin, après sa sieste de deux heures à la garderie! Un conseil : si possible, prends de l’avance sur ton repas ou va le chercher APRÈS être passée chez toi préparer ledit repas.

Mise en garde : Certaines Plusieurs mamans, lorsque cette période arrive, choisissent de concevoir un nouveau poupon, principalement si la période du retrait préventif est applicable. T’sais, pour « prendre un break ». T’as rien compris, la mère.

Ensuite viennent les revendications de ton mini-toi, débutant souvent par un « ssssuuuuuuu capaaaaaaaaab ttuuuuuuu seeeeeeeeuuuull » bien senti. Ouin. La chose qu’il ne précise pas, ce petit plein-d’avenir, c’est que ça lui prendra trente minutes. Les trente minutes que tu n’as jamais réussi à débloquer dans ton horaire de maman. Jamais.  La question que je me pose : Pourquoi, quand c’est le temps de se sauver avec ton unique spatule, ton kid est d’une vitesse olympienne –  Yusain Bolt peut aller se rhabiller! – … Mais pas en ce moment précis où ce serait clairement plus approprié?

Si ce n’est pas encore fait, tu apprendras bien assez vite qu’il est clairement plus facile d’enligner les trois lettre N-O-N pour ton deuzans que les voyelles O-U-I. C’est vrai que ce dernier mot entraîne une gymnastique maxillo-faciale des plus complexes. Fait intéressant, la phase d’opposition largement documentée et communément appelée le « terrible two » vient en combo avec l’apprentissage de la propreté. SHIT. T’es dans la marde, c’est le cas de le dire.

Dernier désavantage de la petite enfance : les microbes et les bobos divers. Nos mignons sont en train de forger leur système immunitaire, tout le monde sait ça. Donc, les maladies infantiles de ce monde, suivies de près par Mme Gastro, les virus apparentés au rhume et à la grippe (et j’en passe) se sont donné le mot pour faire la file, direction : Leur-Povti-Système. Le tout pimenté de la poussée dentaire et des dizaines de vaccins à enligner avant leurs cinq ans. Beau cocktail.

Bon, peut-être que tu trippes encore ben gros sur la petite enfance, ou bedonc  tu es dans le déni le plus total. Peut-être que tu te sens coupable (ohhhhhhh nnnnoooon!) de ne pas tripper sur ce passage obligé. Rappelle-toi que tu es une bonne mère, pis que ce sont les comportements qui te font pousser des boutons, pas la chair de ta chair. Si tu es comme moi, tu vas apprécier chaque parcelle d’autonomie que tes enfants vont VRAIMENT avoir après cette phase.

En attendant l’adolescence…

Crédit : Solomiya Malovana/Shutterstock.com

Lysiane Beaubien

Je suis moi avant tout. Avant d’être maman. Je crois sincèrement que je me suis oubliée jadis naguère. Mais plus maintenant. Je suis franche, sincère, honnête. Pif. Paf. Je fonce. Parfois je dis que je suis un vrai gars. À la semi-rigolade. Je suis enseignante, chef d’entreprise, bénévole en allaitement, chanteuse, sportive, et mère de famille (divorcée en garde partagée) de trois jeunes enfants. J’ai toujours aimé écrire, depuis que ma mère m’a offert un journal intime à l’âge de dix ans. Quelques années plus tard, je vois ce blogue comme exutoire, un médium pour évacuer mes idées plus ou moins tranchantes. Et par la bande rallier quelques mamans, qui sait? Pour acheter le nouveau livre de Lysiane, cliquer ici ! Pour une dédicace personalisée, communiquez directement avec l'auteure.

Plus d'articles

Post navigation

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *