Quand on devient parents, on se concentre principalement sur les nouvelles réalités qui agrémentent notre quotidien. On est tellement emballés par ce nouveau-né qu’on oublie parfois qu’être parents, c’est aussi dire adieu à répétition.
Loin de moi l’idée de briser votre balloune de bonheur, tous ces petits moments sont importants et irremplaçables. Ils nous marquent à jamais. Chaque première fois ainsi que chaque dernière. Et bien souvent, les deux s’entremêlent dans un amalgame de moments doux/amers comme ceux-ci.
La première rentrée scolaire
C’est avec un enthousiasme démesuré que l’on s’est procuré tout le matériel scolaire pour la première fois. Que de joie et de fierté, nous avons senties lorsque nous annoncions à nos familles, amis et collègues que notre descendance avait finalement atteint cette étape de leur vie. Sortez le champagne, faites sonner le clairon, les enfants commencent leur éducation. Ils sont grands maintenant. Et c’est à ce moment-là qu’on se réveille de cette frénésie et qu’on réalise que notre bébé n’en est plus un. On pleure de fierté et de joie de voir notre enfant entamer ce nouveau défi, puis on pleure ce temps où il n’était encore qu’un petit bébé. Nous ne serons plus jamais le même parent.
Le fin du primaire
Qu’ils ont grandi, appris et vieilli. Ils ne sont plus les mêmes enfants qu’il y a sept ans, lors de la rentrée en maternelle. On se garroche maintenant pour les admissions au secondaire. Ce sont les premiers adieux et au revoir avec leurs amis qui ont fait partie de leur quotidien durant toutes ces années et qui fréquenteront différentes écoles. C’est le début de l’adolescence, des peines d’amour, des ruptures, des sorties entre amis, des activités qui finissent tard le soir, des emplois de fin de semaine, de leur premier char, de… Misère! Il est loin le bébé qu’on tenait dans nos bras. On est fiers et tristes en même temps. Encore une fois, notre rôle de parent changera.
La puberté
On va être honnêtes, le jour où les enfants nous demandent de leur acheter des rasoirs, des serviettes sanitaires ou des préservatifs, c’est le jour où on commence à se préparer à leur départ, c’est le début de la fin. Bientôt, trop tôt, ils nous demanderont notre aide pour les déménager. On le sait bien que ce ne sont qu’encore nos enfants, qu’ils ont encore besoin de nous, mais inévitablement on se prépare tranquillement à avoir de plus en plus de temps libre. On passe notre vie à outiller nos enfants pour leur indépendance et quand ils y arrivent, on ne peut que se rappeler ces petits êtres qu’ils étaient au début. On ne reste pas le même parent qu’avant.
Leur premier amour
Le vrai, cet amour qui fait qu’ils ne soupent plus avec nous. Celui qui les garde collés sur leur téléphone à échanger. L’amour avec lequel ils emménagent. Celui qui fait qu’on a moins de lavage à faire, moins de pâtés chinois à congeler, moins de cannages de sauce à spaghetti à préparer. C’est drôle comme soudainement la maison est vide. Même si notre porte leur est toujours ouverte, ils viennent moins souvent dormir sur le divan. Il est temps de penser à préparer une chambre pour les futurs petits-enfants. Ils volent de leurs propres ailes maintenant.
Être parents, c’est la plus merveilleuse aventure qui existe. C’est une valse d’émotions contradictoires. C’est regarder cet adulte magnifique devant nous, en être fiers et ne voir que le petit bébé qu’on tenait dans nos bras. Et peu importe l’âge qu’ils auront, combien grands ils seront, la quantité de défis qu’ils surmonteront, le nombre d’enfants qui naîtront, pour nous, aujourd’hui, demain et pour toujours, cet adulte restera ce petit bébé qu’on consolait sur la chaise berçante, cet enfant dont on essuyait les larmes en pansant ses genoux, ce petit monstre qui hurlait à la mort pour ne pas faire dodo, cet ange qui venait se blottir la nuit dans notre lit à cause du tonnerre. Le rôle de parent change à travers le temps, au gré des saisons de nos enfants. On portera ce titre de parent de leur premier souffle de vie jusqu’à notre dernier. Et parfois nous aussi, on deviendra « Grand ».
Tellement vrai, ils restent nos petits bébés même si ils sont grands. Ton texte m’a fait verser des larmes. La vie passe si vite, il faut profiter de chaque moments qui passe.
Y a t il un jour ou on finit de se sentir coupable parce qu’ un d entre eux vit sa vie et n’appelle seulement parce qu’il le faut, lorsque tu as tout fait , tu penses en tout cas, garder les pires secrets et même l’encourager dans une nouvelle relation que toi tu sais sera boiteuse, quand on finit de se dire que celui la on la gâche?