depressed young boy doing homeworks

Son déficit d’attention et ton sentiment d’incompétence

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Ce soir, comme à chaque soir, moitié résignée, moitié découragée, tu t’apprêtes à entrer en guerre avec ton enfant et son déficit de l’attention pour la période nécessaire, mais ô combien pénible, des devoirs. Mais ce soir, dans son agenda, c’est pas les devoirs à faire qui te découragent le plus.

Ce soir, y’a un petit mot du prof qui fait sauter trois tours à ton cœur de maman.

Il veut te rencontrer. Pour discuter. Pour te rapporter le comportement de ton enfant, depuis le début de l’année.

Mais t’as pas besoin d’aller le rencontrer pour savoir. Tu le sais ce qu’il a le comportement de ton enfant, tu vis avec depuis tout le temps.

Tu le sais qu’il n’est pas organisé. Tous les matins, tu dois lui répéter sa routine. Chaque matin, depuis toujours, comme si c’était la première fois.

Tu le sais qu’il ne reste pas concentré à la tâche. Quand tu lui demandes de ranger quelque chose, il ramasse un truc, les bonnes journées deux, et au troisième objet, il se met à jouer avec, oubliant qu’il ramassait.

Tu le sais qu’il parle trop fort et qu’il coupe la parole. Tu ne peux pas compter les fois où tu lui demandes de baisser le volume et d’attendre son tour dans une période de cinq minutes.

Et même si t’es pas présente à l’école, tu le sais qu’il ne tient pas en place sur sa chaise, qu’il gigote, qu’il joue avec tout ce qui lui tombe sous la main, que son bureau est un bordel total, qu’il lui manque une mitaine, qu’il n’a pas son linge pour l’éducation physique, qu’il n’écoute pas les explications et qu’après il dérange les autres parce qu’il ne sait pas quoi faire.

Oui, tu sais tout ça et non, tu ne sais plus quoi faire pour l’aider à mieux vivre avec son déficit de l’attention. T’as pas nécessairement envie qu’en plus, quelqu’un te le rappelle à grands coups d’exemples de ce qu’il fait, ou pas, ton enfant. T’as pas envie que quelqu’un t’énumère tous les problèmes que ça génère dans une classe. C’est problématique à la maison, tu te doutes bien que ce n’est pas la lune de miel à l’école.

Mais tu fais de ton mieux, tu es une bonne maman et tu t’impliques dans la vie scolaire de ton enfant, alors tu vas aller à la rencontre et tu vas écouter tout ce que tu sais déjà et que t’essayes tant bien que mal de gérer.

Tu vas dire que tu comprends que la situation est problématique, que t’es d’accord qu’il faut que ça change et qu’il faut trouver des solutions pour l’aider. Mais au fond de toi, tu seras aussi désemparée que le prof parce que toi non plus, tu ne sais plus quoi faire pour qu’il la retienne, sa routine du matin, pour qu’il gère mieux son impulsivité et pour qu’il réussisse à terminer une tâche sans vingt-cinq interventions de ta part pour lui rappeler ce que tu lui as demandé.

Tu repartiras de la rencontre le coeur gros, parce que maudit que ça te fait de la peine d’avoir l’impression de ne pas pouvoir l’aider plus que ça. Parce que tu te sentiras incompétente comme maman devant ce prof qui semble attendre de ton enfant quelque chose que tu n’es pas capable d’obtenir toi non plus à la maison.

Mais tu sais quoi, ma belle maman. T’es pas incompétente et tu fais sûrement tout ce que tu peux.

Je le sais, je me sens souvent comme ça moi aussi. Malgré l’aide que j’essaye d’aller chercher, malgré la médication, malgré les trucs que j’essaye d’appliquer et les efforts que je fais pour travailler sur moi, ben malgré tout ça, je me sens plus souvent qu’autrement incompétente.

Alors quand je suis au summum de mon sentiment d’incompétence, j’essaye de me rappeler que ce que je peux faire de mieux, c’est de l’aimer. Même quand il est exaspérant. Même quand je lui ai répété vingt-cinq fois la même consigne. Même quand l’école me rapporte comment il est non fonctionnel en classe. Même quand je suis à complètement à boutte de son comportement. Juste l’aimer, du mieux que je peux.

Je le sais que même ça des fois, t’es plus certaine de pouvoir y arriver. Mais aime-le. De tout ton cœur. Malgré toutes les convocations et les plans d’intervention.

Il ne le sait que trop bien qu’il n’est pas toujours à la hauteur des attentes des adultes, mais il ne faut pas lui permettre de douter qu’il est aimé.

Crédit : Romrodphoto/Shutterstock.com

Méliane

Je suis la maman pas toujours zen de 4 amours qui ont entre 5 et 12 ans. Je vous entends d'ici: "Quatre!!! Oh! que ça fait une belle famille ça!" Oui, tellement. Ça fait aussi parfois de moi une maman à boutte, mais qui l'assume. Parce qu'un enfant prend chaque seconde que sa mère lui offre, j'ai dû apprendre à me garder des minutes à moi et à accepter que je peux le faire tout en étant une bonne mère.

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11 Comments

  • oui mais avant quoique ce soit faite passer un test a votre enfant il ne doit prendre de médicament sans avoir rencontrer un médecin compétent qui ne signe pas une prescription juste pour que tout le monde soit content et le reprenne a l’école que s’il prend des (ritalin) s,il vous réfère a un neurologue et que celui-ci lui fait passer un test (je ne me souviens pas du nom de ce test) et qu’il attendra les résultats avant de prescrire un médicament quelconque ..on pense souvent qu’il parte dans la lune mais cela peut cacher autre chose ..

  • Ah que je me reconnais dans tout ça…Aujourd’hui, j’ai vécu une merveilleuse journée. Nous sommes allés au pédiatre et c’était beau de voir mes enfants, avec leur petite liste, parler de leur parcours, de leurs embûches avec une belle connaissance de soi. J’ai pu mesuré aujourd’hui à quel point ce que l’on fait a de l’importance. On ne s’en rend pas compte tout de suite…ça prend des années…L’école n’est pas facile pour eux, mais ils apprennent à être résilients, proactifs et à découvrir leurs grandes forces ( car ils en ont tellement). Bref, il y a des bas et des merveilleuses journées…Merci pour ton texte:)

  • Après avoir vu un(e) pédopsychiatre expérimenté(e), une médication fait toute la différence, ça n’est pas droguer son enfant mais lui donner de l’aide quand les psychologues, T.S. , le Clsc et autres ressources n’y parviennent pas. Ça n’est pas vrai que démontrer son amour à un enfant suffit, surtout quand lui exprime sa haine à notre égard parce qu’on est « toujours après lui ».

  • Ca explique vraiment mais vraiment bien ce que je vis au quotidien. Je ne sais pas toujours comment l’aider, ça me dépasse la plupart du temps même. Comment peux t il m étourdir autant ?????? Comment peux t il être aussi rapide dans sa tête ?????. Ou je me sens le plus compétente également c est dans tout l amour et l’écoute que je peux lui apporter. Pour avoir de l amour, il en manque pas. Le futur m inquiète….saura t il s intégrer dans cette société ????? Saura t il gérer ses colères, ses émotions ????? Réussira t il à être heureux??? Bref…..un jour à la fois.

    • Et pourquoi pas même chaque heure à la fois.
      Je me sens moins seule au monde face à ma petite princesse…
      Je vous souhaite pleins de bonheur malgré des moments moins joyeux

  • La ritaline est le moyen facile « Pour aider mon enfant ou pour foutre la paix aux profs »???!!!
    Comment peut on donner à un enfant de 8ans une substance dérivée de l’ amphétamine…. !!! Que va t il
    Se passer plus tard quand il arrêtera peut être la
    médication et que son corps lui, sera en demande de cette substance …. je suis sincèrement déçue qu’ une fois de plus certains « spécialistes » profitent de l’ignorance des gens pour « empoisonner » nos enfants … Alors qu’avec la nutrition et des sports comme les arts martiaux, théâtre, musique et braingym on peut déjà faire des miracles?? Attention ce sont mes convictions et mes croyances mais libre à ceux qui font différemment… je me suis énormément renseignée sur le sujet et j’ai toujours eu des avis très différents. Mais une chose est certaine: c’est que chaque enfant à son rythme d apprentissage et c’est en l l’aimant En l’encouragent et surtout; en lui faisant confiance qu’il arrivera à trouver sa place .

  • Bonjour,
    Votre témoignage me touche tellement… et oui on sait tout ça on est bien conscient et que le trouble de l’attention s’ajoute à des troubles DYS… holala.. c’est vraiment compliqué à gérer…Mon gamin était l’année passée en 2 primaire (8 ans) lors de son 2 rapports, j’ai dit a l’instit bon ça ne va pas ce type d’enseignement ne lui convient pas.. on a fait des tests avec pedo psy, et Centre psycho social de l’école.. ça à quand même duré 6 mois… et puis malgré nous nous avons décider de le mettre dans un établissement spécialisé il y a différents niveau mais ici pour les enfants qui n’on pas de retard mais des difficultés d’apprentissage… et là ho mon dieu.. c’est encore un peu difficile mais ça va tellement mieux…. Il se retrouve dans une classe de 13 élèves avec des sous groupes de 4 à 6 lorsqu’il y a des difficultés particulières… à coté de ça, je n’ai JAMAIS voulu donner de médoc à mon fils! Il n’est pas concentré mais il n’est pas vraiment hyper actif non plus… pas contre je fais super attention à son alimentation, notamment au niveau des sucres, je veille à lui donner de bonnes graisses, des légumes et fruits. Il doit aussi se dépenser donc il fait du sport (basket) et ça lui fait du bien! … Et comme c’est aussi un enfant anxieux et sensible on lui fait beaucoup de câlins et des massages!! Dos, pieds têtes principalement.…. et franchement je le trouve mieux, plus affirmé et surtout ça va beaucoup mieux à l’école . courage à vous

  • Bonjour , j’ai un fils qui est tda/h et je peux affirmer que je me suis reconnue dans ce récit.
    Je peux aussi vous dire que la ri latine n’est pas le médicament miracle pour les profs, Mais il l’est avant tout pour l’enfant qui se sent mieux, puisqu’il arrive à ce concentré.
    Alors pour vous dire mon fils en a prit de l’âge de 4ans à l’âge de 17ans. Non il n’y a pas d’accoutumance !!! D’ailleurs il n’en prenait pas les week end et les pendant les congés scolaires.
    Il pratiquait aussi beaucoup de sport, piscine, hypotherapie, et énormément de judo.
    Maintenant il a 20ans et fait des études de kinésithérapeute.
    Et comme m’a toujours dit son neuro pédiatre le monde est fait pour eux, toujours aller vite et faire beaucoup de choses ne jamais être fatigué !!!

  • Tout simplement l’enfant n’aime pas voir même déteste l’école,Tout les jours s’est une souffrance de passer le portail, et croyez en mon expérience , il iras très loin dans sa vie, car pour lui l’école ne sert à rien!

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