En plus de toutes les responsabilités pis de la maudite charge mentale, y’a une affaire qui ferait se damner tous les saints de ce monde le matin et qui ajoute un poids et un stress sur la charge mentale, l’esti de trafic. Tu prends la peine de te lever à 5h00 du mat, pour avoir le temps de faire un petit snooze et de te préparer pour ne pas trop avoir l’air du yable. Parlons des vraies affaires. Tu te lèves à 5h00, mais tu n’as possiblement pas trop dormi pour de multiples raisons. Ça fait qu’en partant, tu pars avec une prise sur tes heures de sommeil. Fais-toi du café.
Si tout se passe bien et sans accrochage avec les enfants, tu vas partir à l’heure, voire par miracle, un peu plus tôt que tu l’avais prévu à l’origine. Tu débarques les p’tits à l’école, tu leur donnes un bisou et un câlin et tu te mets en route vers le travail.
Tout va bien jusqu’à ce que tu ouvres ta radio de voiture et que tu entendes le gars de la circulation annoncer l’habituelle congestion sur l’autoroute. C’est généralement à ce moment, quand tu viens de passer une sortie qui pourrait t’être salvatrice, que tu te ramasses dans le trafic. Le gros trafic sale. Tu montes le volume de ta radio pour entendre encore une fois le gars de la circulation annoncer une panne et un accrochage à deux endroits différents sur la même autoroute. Évidemment, c’est sur ton chemin et toutes les autres routes sont déjà congestionnées. Fille, t’es pas arrivée.
T’sais, je parlais de stress et de charge mentale plus haut hen? Ben c’est drette ici que ça commence à embarquer. Ton cerveau commence à spinner en réalisant que tu vas sûrement être en retard de quarante-cinq minutes à une heure au boulot. Tu as plusieurs choix : rester plus tard, te faire amputer le nombre de minutes correspondant au retard sur ta paye, apporter du travail à la maison ou bien écourter ton dîner et manger sur le coin du bureau. Dans tous les cas, tu es perdante. Et plus les mois avancent, plus y’a de trafic. Trois flocons de neige et les gens perdent la boule sur la route et en oublient comment conduire.
Pendant que tu passes l’endroit de la première panne en résistant très fort pour ne pas faire un doigt d’honneur à la pauvre personne qui attend la dépanneuse, tu réalises que tu dois aller chercher de la nourriture pour le chien avant 17h00. Donc, si tu pars plus tard, ton chien va jeûner. Ça veut aussi dire que tu vas finir par mettre une pizza congelée au four pour souper parce que tu n’auras pas le temps de cuisiner et faire les devoirs en même temps. Le trafic te bouffe ton temps de lousse destiné à cette tâche. Deuxième prise.
Entre cinq ou six appels de personnes qui se demandent où tu es parce que ta première rencontre est sur le bord de débuter pis que tu n’es pas là, tu vas finir par appeler ton chum pour lui demander de passer à l’épicerie, de céduler le rendez-vous chez l’optométriste du petit dernier et voir s’il peut aller au cours de karaté des enfants à ta place parce que tu vas devoir apporter du travail à la maison que tu aurais eu le temps de faire si tu n’avais pas été coincée dans le trafic. Troisième prise.
Ça fait que t’es mieux de t’armer de patience et de café parce que la journée risque d’être longue. En plus de te mettre sur le stress, tu vas avoir encore du trafic pour le retour à la maison. Ce qui finit, en bout de ligne, par te faire passer moins de temps de qualité avec ta famille. Tu vas voir les enfants trois heures, tu vas travailler sur tes dossiers et culpabiliser parce que tu n’as pas vu tes enfants assez à ton goût. Tu vas faire la vaisselle pendant que ton chum fait les lunchs, prendre ta douche, te coller un peu avec ton amoureux et t’endormir sur le divan pour inévitablement te retrouver ENCORE dans la même situation demain parce que y’a un peu plus que trois flocons de neige qui tombent. Voilà, retirée.
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