Novembre.
Ce mois où tout est mort à l’extérieur.
Ce mois durant lequel tu as l’impression qu’il fait tout le temps noir, dehors comme dans ta tête.
Ce mois durant lequel il est impossible de lever tes enfants pour aller à l’école ou à la garderie parce qu’ils sont crevés et/ou malades et parce que c’est « même pas encore le jour maman ».
Ce mois trop chaud ou trop froid qui te fait valser entre le manteau de pluie, le manteau mi-saison, le manteau de neige, les pantalons de nylon, les pantalons de neige, les bottes de pluie, les bottes de neige à tous les jours, fois trois enfants et deux adultes.
Ce mois où tu en as plein ton casque de tout.
Mais toi, tu as trouvé une façon de combattre le mal de vivre du mois de novembre.
Toi, tu as décidé de te trouver un objectif. Tu sais, le genre d’objectif qu’ils te disent d’avoir dans les livres de pensées positives. Tu as décidé qu’il y aurait une lumière au bout de ce long tunnel de grisaille, de pensées négatives, de fatigue et de mines basses.
Pis cette lumière et bien c’est Noël.
Tu attends la période des Fêtes comme si tu avais cinq ans. C’est ta bouée de secours, ta carotte au bout du bâton pour continuer à avancer, pour ne pas sombrer. C’est comme de la magie, ça te guérit de tout.
Puis, il y a tous ces gens qui te disent que tu exagères, tous ces gens qui te jugent.
Moi, je te comprends.
Je les vois tes yeux briller à la vue des décorations de Noël dans les magasins. Je te vois sautiller de joie quand tu découvres les nouvelles collections des Fêtes de tes compagnies préférées. Je sens tes idées bouillonner de mille et un agencements décoratifs, sapins lumineux thématiques, biscuits de toutes les formes, cadeaux « DIY » à offrir aux profs de tes enfants. Je l’entends la musique festive qui te joue dans la tête. Je te vois choisir avec détail et plaisir tes cartes de souhaits et tes papiers d’emballage. Je comprends ton envie folle de commencer à décorer beaucoup trop tôt ta maison afin de rendre ce mauzusse de mois de novembre plus lumineux et plus joyeux.
C’est le meilleur des remèdes, c’est juste du bonheur.
Moi, je te comprends.
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