Chaque matin, je me lève pour faire face à son TDAH avec provocation et je n’en peux plus. Parce que dans mon rôle de mère, je n’ai plus le dessus. Parce que depuis que le diagnostic est tombé, je me sens dépassée.
J’ai lu toutes les petites lignes du rapport. Je sais qu’elle teste les limites. Je comprends que par amour je dois être constante, répondre à ses besoins, ne pas lever le ton, ne pas me laisser entraîner dans le tourbillon. Mais à six heures du matin, me battre pour lui faire avaler une bouchée de pain, me faire grogner après comme si elle était un chien, franchement, ça me demande un effort herculéen.
Je jure que j’ai lu tous les livres, je me suis abonnée à toutes les pages et je fréquente tous les cercles. Mais je ne suis pas outillée pour ce qu’on attend de moi. Je ne suis pas psychologue, ni éducatrice ou intervenante. Eux ont étudié dans le domaine, ont choisi cette clientèle. Ils ont même le coup de pouce du médicament qui fait encore effet quand elle les côtoie.
Mais moi, je n’ai pas ça. Rendue à la maison, il n’y a aucune aide de la médication, aucun diplôme, aucun collègue, rien. Il n’y a qu’une petite fille fatiguée de sa journée, qui ne se contrôle plus et provoque tout le monde par ses mots et par ses gestes sans ménagement. Et face à ce déferlement incontrôlable de mon enfant, il y a moi, cette maman qui n’a comme bouclier que son amour et son jugement.
Une maman dépassée qui aurait besoin d’aide de temps en temps.
Hello, juste que ton témoignage me fait chaud au coeur. Suis une maman d’un ado TDAH de bientôt 13 ans… Et je ne peux QUE te comprendre. Courage !! Bisou depuis la Suisse.