Chère Diva Cup,
Nous nous sommes rencontrées il y a déjà une dizaine d’années. C’était une amie un peu trop grano qui m’avait parlé de toi. Quand je t’ai vue, j’avoue que je ne t’ai pas trouvée très jolie, tu étais brune et tu ne portais pas le nom que l’on te donne aujourd’hui. Je te regardais de loin avec mon petit air de dégoût et je me disais : « Qu’est c’est ça, c’t’affaire-là? ».
J’ai regardé mon amie et je lui ai dit : « Es-tu malade?’, Puis elle m’a vanté tes nombreuses qualités; tu étais écologique, économique, durable et très confortable. Devant autant de valeurs qui me rejoignaient, j’ai décidé de te donner une chance.
Et c’est là que la plus belle des histoires d’amour (enfin presque) commença. J’avoue que nos débuts on été un peu chaotiques. D’abord je t’ai prise dans tous les sens pour tenter de t’introduire en moi comme il faut. Les premiers jours, nous avons eu droit à quelques déversements, mais jamais rien de compromettant. Notre communion n’était pas tout à fait ce à quoi je m’attendais et tu n’étais pas aussi confortable qu’on le disait, jusqu’à ce que je décide de couper le petit bout qui dépassait et qui servait à t’extirper. Et là, à ce moment précis, j’ai su que toi et moi c’était pour la vie! Nous nous étions enfin comprises et nous fusionnions enfin!
On en a vécu des choses ensemble : des randonnées pédestres, des balades en vélo, des vols en avion et toutes les fois où nous nous sommes baignées sans avoir peur du déluge, c’est fou, même dans la grande barrière de corail, j’étais assurée qu’aucune goutte de sang n’attirerait un vilain requin affamé.
Je suis désolée ma chérie que tu aies si mauvaise réputation. Pourtant tu es si simple et efficace quand on sait bien t’utiliser. On te reproche de ne pas être pratique lorsqu’il n’y a pas de lavabo proche. Mais nous savons toi et moi qu’il suffit d’une simple bouteille d’eau pour te redonner fière allure; même dans une toilette perdue au fin fond du Nicaragua, tu es indispensable!
Lorsque vient l’armée rouge, je suis presque heureuse, mais soyons honnêtes, 4-5 jours avec toi par mois me suffisent et ensuite, je te redonne toute ta liberté, mais surtout je retrouve la mienne.
Merci ma Diva Cup d’être là quand j’en ai besoin, de toujours accepter mon caractère de M les jours rouges, tu accueilles mes entrailles et je te bénis tel le Graal; tu m’as fait sauver je ne sais pas combien d’argent durant toutes ces années! La seule déception que tu m’auras fait vivre, c’est lorsque j’ai gravi cette montagne et qu’au sommet l’armée rouge a débarqué. J’ai crié: « Diva Cup, es-tu là??? » et l’écho de me répondre : « Nonnnnnn ». Mais en fait, c’était à moi d’y penser.
Maintenant, je sais que plus jamais je ne t’oublierai, car c’est seulement avec toi que je me sens une vraie Diva.
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