Mon enfant,
Lorsque tu étais dans mon ventre et que tu avais le hoquet. Lorsque tu bougeais beaucoup trop, que tu me faisais mal ou que tu m’empêchais de dormir. Je me flattais le ventre pour te calmer en te disant : « Maman est là. ».
Lorsque tu es né. Après des heures de douleur, après une césarienne d’urgence en pleine nuit. Lorsque j’ai entendu le son de ta voix et qu’on m’a annoncé ton sexe. Lorsque je t’ai pris dans mes bras pour la première fois. Pour que tu me reconnaisses, à travers mes larmes de joie, je t’ai dit : « Maman est là. ».
Lorsque tu hurlais de faim. Ou d’inconfort dans ta couche de coton mouillée et froide. Lorsque j’enlevais ton petit pyjama pour te changer et que tu me signifiais ta désapprobation. Alors moi, pour te rassurer, je te disais : « Maman est là. ».
Lorsque j’essayais de t’endormir. Lorsque je te berçais afin que tes petits yeux succombent à la fatigue. Lorsque tu t’opposais, lorsque tu combattais le sommeil. Je te serrais tout contre moi en te murmurant : « Maman est là. ».
Tu as grandi un peu. Tu as fait tes premiers pas et tu es tombé. Lorsque tu avais mal, lorsque tu pleurais de peur ou de douleur, moi, je te prenais dans mes bras. Je te cajolais en te disant doucement : « Maman est là. ».
Encore aujourd’hui, après un cauchemar, quand tu ne sais plus trop ce qui vient de se passer. Quand tu sembles un peu perdu, et apeuré. Quand tu refuses de te rendormir. Ou au moment du coucher quand l’anxiété est plus grande que la raison. Moi je suis là. Je me couche à côté de toi, je flatte tes si beaux cheveux, caresse ton visage et te dis tendrement : « Maman est là. ».
Quand, avant de me mettre au lit, je refais le tour des chambres pour m’assurer que tout va bien. Quand je remonte les couvertures, quand je t’embrasse. Si tu bouges un peu, ou si tu sembles vouloir te réveiller, je te chuchote : « Maman est là. ».
Chaque fois que je te console. Chaque fois que je veux te rassurer. Chaque fois que je veux te donner confiance. Chaque fois que tu as besoin d’être calmé. Aimé. Je te dis cette phrase. Spontanément.
Lorsque tu auras ta première peine d’amour. Ou d’amitié. Lorsque tu ne sauras plus ce que tu veux. Lorsque devant un choix, tu vas paniquer et ne sauras pas quel chemin prendre. Si tu as une journée difficile ou lorsque tu vivras un échec. Si tu te trouves devant une montagne que tu crois insurmontable. Je serai là. Avec ta main dans la mienne. Avec mes bras autour de toi. Avec mes yeux dans les tiens. Et je te dirai : « Maman est là. ».
Comme une berceuse qui rassure. Comme une promesse. « Maman est là. ». Pour toi. Mon enfant. Je te l’ai dit si souvent. Et je te le redirai encore. Chaque fois que tu en auras besoin. Sans même y penser, parce que ça sort tout seul. Parce que c’est une vérité qui ne changera jamais. Je suis là. Et je resterai là. Toujours.
Je ne peux te promettre que tout se passera toujours bien. Ni que tu ne souffriras jamais. Je ne peux te dire que le monde est toujours beau. Ni te garantir que ta vie sera facile. Mais je peux te jurer sur ma tête, sans aucun effort, sans compromis, que je serai là. Pour toi. Mon enfant. « Maman est là. ».
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