Toi, chère éducatrice de ma petite fille,
Tu sais, il y a à peine deux mois, mon bébé était constamment collé sur moi. Elle était ma partenaire de vie quotidienne, celle à qui je racontais toutes mes histoires et avec qui je partageais chacune de mes activités. C’est vrai, des fois on avait hâte que papa revienne de travailler pour passer du temps avec un humain un peu plus distrayant et âgé et se sortir de notre petit quotidien, mais n’en demeure pas moins que j’entrevoyais son entrée à la garderie avec appréhension.
Je ne pouvais m’imaginer qu’une autre personne que moi allait passer ses journées avec mon bébé, qu’une autre que moi allait la voir rire, se développer et s’amuser. J’étais affreusement jalouse de toi et terriblement inquiète de la manière dont tu allais t’occuper de l’amour de ma vie.
Puis sa première journée à la garderie est arrivée et je t’ai vue, toi. Bon, je dois admettre qu’au tout début, je te regardais avec mes yeux de maman un peu folle qui souhaitait contrôler la routine de son bébé et qui voulait vraiment, mais vraiment être certaine que sa progéniture était en sécurité. Toi, tu avais un sourire merveilleux et accueillant et tu m’as très rapidement mise à l’aise et en confiance. Jour après jour, j’ai réalisé à quel point tu déployais une panoplie d’efforts pour rendre les enfants heureux, en leur racontant des histoires, en jouant à des jeux, en faisant de la peinture et en mouchant leur nez au moins mille fois par jour et j’aimerais prendre un peu de temps pour te dire merci.
D’abord, merci de me regarder, chaque matin, avec ton sourire bienveillant; grâce à celui-ci, je retourne au travail le cœur léger et je passe une bonne journée. Merci d’avoir respecté le rythme de mon bébé et le mien pour son intégration. Merci d’être aussi patiente et de prendre le temps de consoler le coeur de chacun des bébés (et des mamans) lorsque les parents viennent les reconduire à la garderie. Tu sais, c’est vraiment un don que tu as de leur redonner le sourire, surtout quand ils sont dix à s’accrocher à ta jambe et à pleurer en même temps. Tu sais, ton métier est l’un des plus merveilleux, car il permet d’illuminer la vie des enfants, mais il est aussi l’un des plus difficiles parce que tu dois te donner corps et âme pour une bande de bambins qui sont souvent excellents dans l’art de tester ta patience. Merci de prendre le temps de me détailler sa journée pour que j’aie l’impression de l’avoir vécue un brin avec mon bébé.
Merci pour ton dévouement et ton amour sans borne. Toi, chère éducatrice, je t’admire follement.
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