Ma sœur à moi,
Mon pilier, mon modèle, je sais que tu feras bien ça. Je sais que tu donneras à cet enfant, mon neveu, le meilleur de toi-même, ta plus grande tendresse et, je l’espère, ta force d’esprit.
Tu es de celles qui n’avaient pas la maternité comme destinée idyllique, de celles qui ont l’incroyable certitude que l’épanouissement de la femme ne réside pas uniquement dans le fait de créer une progéniture.
Et pourtant, te voilà, quelques années plus tard, trimbalant ta bedaine et ton éclat de future mère. Mon neveu n’a aucune idée de la chance qu’il a de t’avoir comme maman. Une maman fière, franche et déterminée, qui saura lui montrer la beauté du monde, l’importance de garder la tête de haute, de croire en son intelligence, qui saura l’encadrer et lui permettre de se développer sainement afin de devenir un humain aussi magnifique en dehors qu’en dedans.
J’aimerais que la perfectionniste en toi sache que tu feras des erreurs, tu auras parfois des incertitudes écrasantes et ton anxiété rencontrera peut-être plus souvent ton sang-froid au détour. Mais je serai là, ma grande sœur. Et pour une des rares fois, ce sera moi qui te tiendrai la main, te montrant à quel point tu es capable et brillante.
Notre grand écart d’âge nous a bien malgré nous maintenues à des années-lumière l’une de l’autre durant plusieurs années. Toi, ma lionne. Ma fonceuse aux yeux foncés, ma grande beauté et ma fêtarde chevronnée (oui, elle est encore au fond de toi), sache que l’adorable bestiole qui grandit en toi sera pour moi une prolongation de la sœur de qui j’aurais secrètement aimé être plus proche.
Et enfin, à toi, mon bel amour de filleul; je t’attends avec impatience pour te montrer comme la vie est belle au sein de la famille qui prépare ton arrivée.
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