On n’en aura pas d’autres, c’est fini. J’en aurais pris un et peut-être même deux de plus. Mais pour ça, il aurait fallu qu’on soit faits plus forts. Pas que nous ne le sommes pas, mais force est d’admettre que c’est un défi en soi d’élever un enfant et d’en élever deux, ce n’était pas loin d’être ce qui allait faire éclater notre équilibre familial. On n’aurait pas survécu une autre fois parce qu’on est fragiles, beaucoup plus que nous l’avions cru. Nous qui nous croyions si forts, au-dessus des couples qui se brisent dans les années qui suivent une naissance. On ne comprenait pas. Une naissance, ça devait rapprocher deux personnes, pas les éloigner, qu’on se disait.
Mais, on a sous-estimé les effets de la fatigue extrême et de l’épuisement. On s’est cru au-dessus de tout ça, se disant que la communication allait être la solution. On s’est vite aperçu que la communication devenait difficile, parfois inexistante. Rappelle-toi nos excuses. Celles que l’on s’adressait à tour de rôle pour faire pardonner un comportement qui ne nous ressemblait pas, mais qui était justifié par des nuits trop courtes et des journées trop longues. Ou celles que l’on oubliait de se faire. Rappelle-toi nos discussions qui se transformaient en disputes. Un tsunami qui rasait toutes les belles attentions que nous avions pu avoir l’un pour l’autre depuis le début de la journée et laissant parfois des dégâts à ramasser des jours durant.
On pensait avoir assez discuté de la façon de les élever avant qu’ils n’arrivent pour éviter ces disputes anodines qui confrontent nos valeurs. Ces moments où ni toi ni moi n’avions envie de plier, qui prenaient des proportions beaucoup plus grosses que le désaccord du départ. On est devenus têtus, se livrant une guerre du pouvoir à savoir qui avait la meilleure façon d’élever nos enfants, comme s’il n’y en avait qu’une seule! Des millions de gestes scrutés à la loupe pour s’assurer que nos enfants aient le meilleur, parce qu’on s’entendait au moins là-dessus, ils devaient avoir le meilleur de nous-mêmes. On avait l’impression de leur faire du bien alors que c’était à nous qu’on faisait du mal.
Aujourd’hui, les enfants grandissent et on recommence à penser à nous, au couple que l’on était et à celui que l’on veut retrouver. Et je suis franchement heureuse d’avoir été si naïve parce que je n’aurais peut-être pas embarqué sur ce bateau sachant la tempête qu’on devrait affronter. Le plus dur est derrière nous.
On n’en aura pas d’autres et c’est bien correct comme ça.
Ouff! Que sa ressemble à notre histoire aussi.
On a eu notre fille sur le tard mais désiré. Bel accouchement avec bcp de chagrin durant la grossesse( histoire de placer ma mère halzimer et père qui veut que je ramasse 40 ans de sa vie enceinte de 5 mois avec preclenpsie).
Donc une belle fille nait à 40 sem. faite. Un bébé qui ne dort pas avant ses 18 mois et qui ns épuise . On a tout essayé pr qu’elle dorme, jusqu’au jour que j’ai compris qu’elle était insécure. Sa petite enfance n’a pas été plus facile. Maintenant rendue à l’adolescence la fermeté et la discipline est tjs de rigueur. Une mère très dévoué et un père tjs présent c’est tout ce dont elle a besoin. Elle est sur la bonne voie avec de belles valeurs et une force de caractère hors du commun.
On en pas eu d’autre n’ayant pas la force autant mentale que physique et c’est bien ainsi.
Merci de m’avoir lu!?