Avant d’être une maman, j’avais ce modèle de perfection et de bonheur en tête. Plus mon ventre gonflait, plus je m’imaginais ce que je ferais pour être une bonne mère. La stimulation, les repas santé, le ménage, tout y passait dans ma tête. Et même si je concevais que ce ne serait pas toujours facile, je tentais de me préparer. Je voulais correspondre à ce que je croyais que la société voulait que je sois comme mère. À ce que les normes exigeaient pour que mon enfant ait toutes les chances de bien se développer. J’avais la certitude que je ferais tout ce dont j’étais capable pour être une bonne mère.
Finalement, parmi toutes les choses que j’avais imaginées, la seule certitude qui est demeurée est celle que je faisais mon possible. Parce que la mère que je voulais être avant d’accoucher n’avait pas d’enfant; c’était une image. Ce n’était pas moi dans tout ce que j’ai d’unique, d’abîmé, de doux et de fort. La mère que je m’imaginais vouloir être s’occupait d’enfants qui n’étaient pas les siens, qui n’avaient pas leur unicité, en défis comme en aptitudes.
Je suis donc devenue une mère qui n’était certes pas à son meilleur à ses débuts, mais qui n’était pas figée et qui évoluait et se construisait, parfois dans l’harmonie, parfois dans le chaos, avec ses enfants.
Aujourd’hui, je ne suis plus celle que j’étais, mais je ne crois pas être celle que je serai demain ou dans dix ans. J’apprends, je me définis et je définis ce qui est bon pour ma famille au fil de la vie. Je ne recherche plus à atteindre cet idéal de la personne que je devrais être; je le deviens, parfois comme si c’était inné en moi, parfois en me trompant, mais j’y arrive.
La réalité, c’est qu’il n’y a pas de mère parfaite. Il n’y a de modèle unique à suivre pour élever un enfant; on fait de notre mieux et on y met tout notre cœur parce que c’est intrinsèque, parce que ça va de soi quand on est mère.
On est de bonnes mères peu importe le ménage, la cuisine ou le caractère de nos enfants, peu importe l’âge auquel ils marchent ou parlent. Peu importe qu’ils aient des difficulté ou non à école. Peu importe qu’on ait allaité son bébé ou pas.
Alors à toi, qui choisis ton enfant comme priorité, toi, qui aimes et donnes avec cœur, courage et constance, toi qui te trompes, mais recommences pour ton enfant, dans toute ta différence, je te reconnais, je me reconnais.
Nous sommes des mères.
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