Cher toi uni à mes enfants par le lien du sang,
Souvent, tu prends mes petits pour la journée, pis pour la nuit.
Aujourd’hui, c’est toi qui me l’as proposé, simplement parce que t’avais envie de les voir et de passer du temps avec eux. À moins que ça ne soit parce que tu voulais m’offrir un peu de répit, comme ça, spontanément? Je ne sais pas, mais peu importe, tu t’es offert.
La fois d’avant, c’est parce que je te l’ai demandé, simplement parce que j’avais besoin de les faire garder pour aller à un rendez-vous. À moins que ça ne soit parce que j’avais vraiment besoin de répit ou que je voulais m’évader avec leur père? Je ne me rappelle pas, mais peu importe, t’as dit oui.
À première vue, ça semble juste normal que ce soit comme ça, mais moi, je veux te dire merci.
Je veux te dire merci parce qu’on ne se le cachera pas, le lien du sang, ce n’est pas un gage d’engagement. Parce qu’y’a rien qui fait que t’es obligé, même si t’as un lien de parenté.
Parce que t’as ta vie à toi, je le sais.
Je ne sais pas si tu réalises à quel point ton engagement envers mes enfants est précieux et comment ça fait une différence dans ma vie. Je ne sais pas si tu réalises à quel point j’apprécie cette disponibilité et cette générosité de ton temps pour moi et mes enfants.
À chaque fois que je vais les chercher chez toi ou que tu les reconduis à la maison, je te remercie. Mais j’ai toujours l’impression que mon remerciement n’est pas à la hauteur de ma reconnaissance. J’ai beau le dire de façon sentie, je ne crois pas que tu comprennes ce que mon simple merci veut vraiment dire.
Merci pour les expériences que tu fais vivre à mes enfants et pour les souvenirs que tu leur permets de se bâtir. Merci de leur offrir de l’amour et de l’affection. Merci de leur permettre de créer des liens et de s’attacher à d’autres personnes significatives pour eux. Merci de les gâter et d’en prendre soin comme si c’était les tiens.
Merci pour le temps que tu m’offres à moi-même. Merci pour mon couple, qui peut se retrouver le temps d’une soirée. Merci de me permettre de goûter à un peu de liberté. Merci de m’offrir un peu de répit, de briser ma routine et de me permettre de faire le plein d’énergie avant de les retrouver.
C’est pas le lien de sang qui garantit qu’une personne s’implique dans notre vie, mais toi tu le fais, et je t’en remercie.
Tu vas me dire qu’il n’y a rien là, que ça va de soi. Mais non, je ne suis pas d’accord avec ça.
Je suis privilégiée de t’avoir à mes côtés.
Les gens comme toi font toute la différence dans la vie d’un parent.
Je vous jalouse dont toutes celles à qui ça arrivent!!!! ??
Anny, il y a des gens à qui ça arrive spontanément, mais il y a aussi l’exercice inverse qui est d’oser demander et d’ensuite lâcher prise le temps que les enfants sont ailleurs.
A moins d’avoir la mauvaise personne, généralement ce sont des expériences différentes, des choses qui sont permis d’être fait, juste avec …………..cette………….personne là quand papa et ou maman ne sont pas là.
C’est ça l’apprentissage de vie!
Et oui, je suis la grand-maman de deux beaux enfants, Béatrice 8 1/2 ans ainsi que son petit frère Manuel 2 1/2 ans dont je garde présentement pour quelques jours afin de donner un peu de répit à ma ? et mon gendre et aussi parce que je les aime.
J’ai envie de partager ce texte, parce qu’il me parle, que j’y reconnais plusieurs aspects vécus. Mais je ne me sens pas capable de le partager. À cause de l’importance qui y est accordée au lien de sang et parce que dans ma famille, ce n’est pas le lien de sang qui détermine notre filialité. Nous sommes deux mamans qui avons chacune porté un de nos enfants. Alors les grands-parents, qui sont tout aussi impliqués que ceux décrits dans le texte, qui adorent leurs petits-enfants et qui nous aident, nous offrent du répit, qui insistent pour les voir et les garder, simplement parce qu’ils s’ennuient, ces grands-parents ne sont pas motivés par le lien biologique. Non. C’est l’amour et la filialité, tout simplement, qui sont leur moteur, leur énergie.
Je ne cherche pas à reprocher, mais à conscientiser. Je souhaite qu’on puisse parler des familles non pas comme des unités homogenes, qui se ressemblent tous mais comme des petits systemes aussi variés que des petits pains de boulangerie. Comme le dit si bien un des livres préférés de mon fils: « Il y a toutes sortes de familles ». Et ce n’est pas toujours le lien de sang qui les uni…