Et non, je n’ai pas de maison avec une belle grande salle de jeux aménagée spécialement pour mon enfant. Je n’ai pas de terrain pour y mettre trampoline, balançoires ou whatever quoi d’autre qu’il paraît que nous devons absolument posséder en tant que parents. Et quand on me demande quand est-ce que je vais donc m’acheter une maison, et croyez-moi que je l’entends souvent cette phrase-là!, je réponds tout bonnement «Jamais!»
Et oui, mon fils grandira dans un appartement.
«Mais ça doit être plate pour lui de ne pas avoir de cour pour jouer. Il doit déranger tes voisins parce qu’on sait qu’un enfant, ça fait du bruit. Tu n’as pas envie d’investir tes économies dans quelque chose qui va te rester». Toutes des remarques que j’entends à répétions auxquelles je souris intérieurement. Parce que vous savez, la vie en appartement n’est pas siiiiii terrible que ça
Je peux vous assurer que mon fils n’est pas privé de quoi que ce soit à cause de mon choix de vie.
Oui, je tiens à ce que mon fils aille jouer dehors, c’est quelque chose que je trouve important. J’ai donc découvert la foule d’activités, qui sont pour la plupart du temps gratuites, qu’offre mon quartier. Moments qui me permettent ainsi qu’à mon fils de socialiser avec une foule de nouvelles personnes. Et toutes les raisons sont bonnes pour une promenade en vélo ou bien un tour au parc!
Il apprend aussi le respect de la vie des autres et la vie en communauté. Parce que oui, le matin, je lui demande de marcher un tout petit peu plus doucement parce que nous ne vivons pas seuls. Un apprentissage que je ne juge pas mauvais en soi. Il a aussi la chance de côtoyer au quotidien ma vielle voisine toujours contente de l’entendre lui raconter ses histoires ou bien le voisin d’en bas qui travaille toujours sur sa voiture et que mon fils est bien content «d’aider» à chaque fois qu’il le croise
Et oui, je sais très bien que je paie l’hypothèque de quelqu’un d’autre et qu’au bout de la ligne il ne me restera rien dans mes poches. J’en suis bien consciente et ce, depuis le premier jour où j’ai fait ce choix de vie. Mais en calculant bien tout le stress de moins qui pèse sur mes épaules, je me considère tout de même gagnante.
Donc oui, mon fils grandira en appartement, mais je ne considère pas cela comme un échec mais plutôt comme un mode de vie un peu différent. Il verra une foule de personnes entrer et sortir de sa vie, il deviendra probablement un expert en localisation de parcs publics et il connaîtra par cœur l’horaire des activités de notre quartier; mais moi ce que je retiens, ce sont surtout tous les beaux moments que nous passons ensemble. Et ça pour moi, ça vaut tous les thermopompes, les modules de jeux et les hypothèques de ce monde!!
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