Mes chers enfants,
En tant que parents, on a le devoir de vous éduquer et de vous apprendre les réalités de la vie. On pourrait peut-être toujours vous chouchouter, se dire que vous être encore trop petits pour la discipline, et que pour cette fois-ci « ça passe » mais malheureusement, j’ai bien peur que ça nuirait grandement à votre évolution en tant qu’adulte.
Ma fille, la journée où tu vas descendre au salon, habillée avec pratiquement peu de vêtements, parce que soi-disant c’est à la mode les chandails bedaine et le décolleté-plus-que-plongeant-allant-jusqu’au-nombril et que ton père va te dire : oh non, tu remontes te changer. Tu vas probablement lui faire une paire de yeux agrémentés couteau double tranchant en le trouvant vieux jeu. Mais ton père sait que en te respectant, tu attireras un garçon qui te respectera plutôt qu’un simplet imbu de sa propre personne.
Ça se peut bien aussi, que rendu à l’adolescence, les amis seront plus importants que la famille. Un beau samedi après-midi quand tu auras un appel de ton meilleur ami pour aller à la partie de hockey le même soir qu’un souper de famille pour le cinquantième anniversaire de mariage de tes grand-parents et qu’on te dira non pour le hockey, tu crieras peut-être qu’on est les « plus mauvais » parents du monde. Mais un jour, tu comprendras l’importance des moments en famille lorsque certains d’entre eux ne seront plus parmi nous. Et que la famille sera toujours là, peu importe ce qu’il t’arrive.
Mon petit garçon, on sait aussi que tu voudras tester les limites, certaines moins graves telles qu’arriver plus tard que le couvre-feu et voler une crème de menthe pour la boire en cachette avec tes amis. Et d’autres plus graves comme conduire plus vite que la limite permise et faire du vandalisme. C’est correct, mais il y aura des conséquences à tes actions. On ne fera pas l’autruche, se mettre la tête dans le sable et croire que rien n’est arrivé. On sera à tes côtés la main sur ton épaule, mais tu assumeras tes erreurs et le plus important, tu les répareras. Rendu à l’âge adulte, plutôt que de remettre la faute sur les gens qui t’entourent, tu vas te prendre en main pis foncer vers tes responsabilités.
Sors-la, ta phrase de : « je ne peux rien décider ici » et « il faut tout que je fasse icitte! », lorsqu’on te demandera de ramasser ta chambre, d’aider à la préparation du repas, d’essuyer la vaisselle, de sortir les poubelles, d’aider ta mère dans les nombreuses brassées de lavage, de garder ton petit frère, de tondre la pelouse, de passer la balayeuse, de nourrir les chats affamés, etc…(en d’autres mots de la pure exploitation d’enfant, t’sais!). Mais un beau jour, tu partiras en appartement et tu seras bien heureuse ma fille de pouvoir repasser ta chemise lorsque tu auras une entrevue d’embauche. Et toi notre gars, tu pourras être fier de dire à ta future blonde que ta spécialité, c’est les coquilles St-Jacques.
Oui oui, vous claquerez la porte de votre chambre, vous nous direz que vous nous détestez, qu’on n’est pas cool, que vous voulez déménager dès l’âge de 18 ans. Malgré les coups durs que cette discipline/éducation/restrictions peut apporter à notre nid familial, nous allons encaisser le tout, simplement parce qu’on vous aime et que nous voulons que vous soyez des adultes avertis. Peut-être qu’un jour ce sera à vous de vous faire dire que vous n’êtes pas cool.
Ah mais tellement!!!