Lorsque tu me demandes quand tu vas mourir, j’aimerais te répondre que ça ne sera pas avant très longtemps. Que tu vas grandir, vivre une belle vie remplie d’aventures palpitantes, être entourée d’amour et d’enfants, devenir une très vieille grand-maman, pour finalement mourir, au bout de la vie la plus extraordinaire dont on puisse rêver. Mais la vérité, c’est que personne ne peut connaître l’heure de sa propre mort. La vérité, c’est que je ne sais pas.
Quand tu me demandes si on s’en rend compte quand on meurt, si on a mal ou peur, j’aimerais te dire que mourir c’est comme ce délicieux moment quand on est sur le point de s’endormir, qu’on glisse tranquillement vers le plus doux des rêves, dans un engourdissement serein et paisible. Hélas, la vérité est qu’il y a autant de façons de mourir qu’il y a d’individus. Et ce qu’on ressent à ce moment fatidique, nul ne peut en témoigner. La vérité, c’est que je ne sais pas.
Quand tu me demandes ce qui se passe après qu’on soit mort, j’aimerais te décrire comment notre esprit s’envole au ciel pour tenir compagnie aux étoiles. Comment nous y retrouvons tous nos êtres chers disparus avant nous. Comment, du haut de notre nuage duveteux, nous veillons patiemment sur nos proches toujours vivants, que nous pouvons voir et entendre. Sauf que la vérité, mon ange, c’est que je ne le sais pas.
Quand tu me dis que tu ne veux jamais que je meurs, j’ai tant envie de te dire d’accord, je ne mourrai jamais, pour toujours je reste avec toi. Mais en vérité, je mentirais en promettant cela.
Quand tu me dis que tu ne veux jamais mourir, j’aimerais tant pouvoir te dire que rien ne t’y oblige, que quand la mort sonnera à ta porte, je t’en protégerai. Qu’au moment venu, je l’accueillerai à ta place, offrant ma vie pour sauver la tienne. Que je ferai tout en mon pouvoir pour t’éviter cette fatalité et te permettre de vivre, encore et encore. Mais la vérité, c’est que je ne peux pas.
La vérité, ma belle enfant, c’est que face à la mort, nous sommes tous égaux dans notre ignorance. Moi qui t’ai tout appris, je n’ai pas de réponses à t’offrir pour ces grandes questions que tu te poses, car je me pose les mêmes. Tout ce que nous pouvons vraiment faire, c’est apprécier la vie et en profiter au maximum, chaque jour, car on ne sait jamais quand ni comment ça peut se terminer.
La vérité, c’est que quand la mort viendra tôt ou tard frôler ton petit univers, de près ou de loin, je t’aiderai de toute mon âme à y faire face.
La vérité, c’est que je t’aime, et t’aimerai aussi longtemps que je vivrai. Ça, je le sais.
j’en ai assez ! je vais finir par ne plus vous lire vous me faites pleurer à chaque fois ! Vos articles sont tellement bien écrits dans votre petite communauté de mamans… J’ai tellement peur de cette foutue mort aussi que j’en avais parlé dans un article pour que d’autres personnes m’aident à partager ce poids http://www.juste1maman.fr/jai-peur-quelle-vienne/
Belle soirée à vous et CARPE DIEM il parait 🙂