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Je suis une vraie lâche

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En réaction à La revanche de papa : je suis un lâche

Il y a quelques mois, ça m’a frappée de plein fouet : j’aimais un autre homme. En même temps que je t’aimais, toi, mon chum, mon phare,  j’étais tombée amoureuse de mon meilleur ami.

Nous étions partis en voyage, toi et moi, et je n’étais pas dans mon assiette. Au début, j’ai attribué ça à la fatigue accumulée, puis j’ai réalisé que, non, il me manquait quelque chose. Quelqu’un. LUI.

Moi qui ai toujours cru en l’amitié homme/femme, je venais de manger une claque en plein visage.

J’aurais dû t’en parler. J’aurais dû mettre un terme à « l’amitié » que j’entretenais avec cet homme. Lui, qui tentait de ne pas s’accrocher à moi, qui ne voulait que mon bien. Qui me voulait heureuse, avec ou sans lui.

Mais, j’ai écouté mon cœur et non ma tête. J’ai plongé dans cette relation d’amitié privilégiée et tu n’y as vu que du feu. Tu me faisais tellement confiance, moi qui sans scrupule revenais tard le soir, après avoir frôlé les couvertures d’un autre. Moi, la femme, la mère de famille, la conjointe qui semble tout réussir dans la vie, j’ai osé. Plusieurs fois.

Lorsque je croisais ton regard si amoureux, parfois, j’avais envie de tout te dire. Tout avouer, pour pouvoir reconstruire et avancer. La crainte du rejet, de la haine, du mépris, plein de « je ne sais quoi » m’ont toujours empêchée de t’avouer mon crime. Un jour, je me suis promis que si tu me posais franchement la question, j’allais te dire la vérité.

Mais… tu n’as jamais demandé.

Je suis loin d’être parfaite. Je réalise que j’ai fait quelque chose d’horrible. En plus de ne pas être 100% de corps et d’esprit avec toi, j’ai joué avec le feu de façon égoïste. Je suis arrivée en retard à la garderie à quelques reprises, j’ai même omis de préparer le souper des enfants, j’ai fait la grasse matinée plusieurs fois, après mes escapades, pendant que toi, tu préparais amoureusement mon petit déjeuner et mon délicieux allongé.

Tout ça pour quelles raisons, au fait? Pour me sortir de la routine? Pour me sentir désirable à nouveau?

Combien de fois me suis-je levée honteuse, en larmes, avec une boule de regret au fond de la gorge… Mais, chaque fois, je me suis convaincue que cette « passe » allait se terminer, que tout redeviendrait « comme avant ». La porte de la chambre franchie, je plaquais mon plus beau sourire, et le manège repartait.

Tous. Les. Jours.

Celle qui écrit ces lignes aujourd’hui le réalise trop tard : j’ai été une vraie lâche. Tu méritais de savoir. De comprendre que je ne suis pas mieux qu’une autre, derrière mon sourire et mes belles façons. Je ne t’ai jamais rien dit, de ces aventures, mais au moins j’ai compris.

J’ai compris que je ne t’aimais pas assez pour te donner tout mon amour, tout mon cœur, avec ses travers et ses sautes d’humeur. J’ai compris qu’il manquait quelque chose, une base solide, pour que je n’aie pas à chercher ailleurs pour combler un vide. J’ai saisi l’ampleur de la tristesse qui m’accablait. Par-dessus tout, j’ai compris que jamais je n’oserais refaire la même chose à quiconque.

Jamais.

Crédit : Antonio Guillem/Shutterstock.com

La Collaboratrice dans l'Ombre

La Collaboratrice dans l'Ombre est la couverture utilisée par toutes les collaboratrices de l'équipe qui souhaitent écrire des articles crus et criant d'une vérité sans filtre. Souhaitant exprimer et assumer leurs opinions sans pour autant blesser leur entourage immédiat, elles préfèrent alors utiliser le couvert de l'anonymat.

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