On va se le dire, expulser un enfant de ton corps n’est pas reposant, et la partie qui vient après non plus. Ton héritier a beau être la prunelle de tes yeux, reste que parfois c’est dur à vivre et c’est bien normal.
Si tu t’essaies à extérioriser tes sentiments, de te confier sur tes peurs et difficultés face à ta vie de maman, on te répond que t’as voulu avoir un enfant, qu’il faut assumer. T’as voulu allaiter, assume. Tu ne veux pas qu’il pleure ton bébé, assume.
Un instant.
Tu as le droit.
Tu as le droit d’être tannée, de parler de tes difficultés, d’avoir hâte qu’il soit 19h30. Personne n’a le droit de te dire assume. Ils ont le droit de dire que c’est lourd parfois quand tu chiales, que tu te confies et qu’ils préfèrent parler d’autre chose, sans problème. Mais pourquoi ridiculiser ton besoin de support moral?
Pourquoi tu devrais te sentir coupable de partager avec d’autres personnes comment tu te sens? Tu écoutes ton chum te parler de ses difficultés au travail, tu écoutes ta belle-mère chialer parce qu’elle n’aime pas sa nouvelle coupe de cheveux, et même ta collègue de travail se plaindre qu’elle est fatiguée (!!!!) parce qu’elle a passé la fin de semaine dans les bars. Est-ce que tu leur dis change de job, c’est la vie pis ASSUME? Non. Tu fais comme un humain en société et tu fais preuve d’empathie. Pourquoi ne pas faire pareil avec toi?
Tu les assumes, tes choix. Tu les veux toujours, tes enfants. Ça reste que c’est difficile être parent parce que ça demande un don de soi tellement grand, qu’on finit parfois par s’oublier.
Entre toi et moi, les vingt prochaines années vont être beaucoup plus agréables si on s’entraide au lieu de se dire qu’il fallait y penser avant d’avoir des enfants.
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