Il était une fois une famille qui vivait dans le calme et l’allégresse. Tous les matins se déroulaient dans la joie et le rire, au son des petits oiseaux qui chantaient. Toutes les soirées se passaient dans le bonheur absolu de se retrouver après une journée de travail vivifiante. La nuit, tous les membres de cette famille dormaient à poings fermés et se réveillaient frais et dispos pour cette nouvelle et merveilleuse journée qui les attendait. L’harmonie totale. FIN
C’est une belle histoire que je viens de vous raconter, n’est-ce pas?
Et bien, j’ai le grand plaisir de vous annoncer officiellement que cette histoire, ben c’est de la grosse bullshit.
Dans la vraie vie, c’est pas de même que ça se passe. À moins, bien évidemment, que votre vie se déroule dans une pub télé de céréales à déjeuner.
L’HARMONIE FAMILIALE N’EXISTE PAS. Point barre.
Et plus la famille comporte de membres, plus l’harmonie part à la course. C’est mathématique : deux fois plus de personnes, deux fois moins d’harmonie. On s’en sort pas.
Tu ne me crois pas?
Comme une femme informée en vaut deux, pis même douze, je vais te raconter mon histoire une deuxième fois en prenant soin d’y ajouter la petite touche de réalité manquante. T’es prête? J’me lance.
Il était une fois une famille qui essayait de vivre dans le calme et l’allégresse. En tout cas, les parents essayaient de vivre dans le calme. Ben en fait, ils répétaient aux enfants sans arrêt d’un ton pas si calme d’être plus calmes. Les enfants étant doués d’une force innée pour l’ignorance intentionnelle, personne n’écoutait les demandes à l’effet de garder son calme. Donc, au bout du compte, tous les membres de cette famille étaient fuck all calmes. Pis l’allégresse, elle, avait sacré son camp depuis longtemps. (L’allégresse, anyway, c’est tellement surévalué.)
Tous les matins – ou presque – se déroulaient dans la joie et dans le rire, au son des petits oiseaux qui chantaient. Bon. Sauf quand le plus jeune décidait de brailler sa vie parce que sa toast était coupée en carrés pis que la deuxième faisait une crise de nerfs parce que sa mère avait clairement mal fait sa couette de cheval – méchante mère indigne, toi chose -, la joie régnait. Ok, il y avait aussi les fois où le plus vieux énervait la deuxième exprès pour la faire hurler encore plus, pis que le bébé pétait ses plombs parce que c’était pas le bon épisode de la maudite Pat’Patrouille qui jouait à la télé. Finalement, y’avait pas tant de joie que ça, pis les petits oiseaux ça faisait longtemps que la maman les avait étranglés. Les matins se déroulaient donc dans un fond sonore digne de l’apocalypse. (Les chants d’oiseaux, anyway, c’est tellement surévalué.)
Toutes les soirées se passaient dans le bonheur – pas tant absolu – de se retrouver après une journée de travail vivifiante. Ok, peut-être pas si vivifiante que ça quand même. En fait, la maman se qualifiait plus en fin de journée comme étant « brûlée ben raide », – faut dire que juste qu’elle ait été capable de se rendre au travail en gardant tous les enfants vivants dans l’auto tenait de l’exploit – et le papa disait plus qu’il était primordial de ne pas dire à maman qu’elle avait l’air « brûlée ben raide » – un SPM était si vite arrivé. Les enfants quant à eux, avaient l’air d’avoir passé la journée en enfer si l’on se fiait à leur humeur ne s’approchant pas tant que ça du bonheur, mais plutôt de la fatigue extrême et du chialage en règle. Mais malgré tout cela, tout le monde devait se retrouver ensemble et essayer de traverser la soirée sans s’entretuer. (Les soirées tranquilles, anyway, c’est tellement surévalué.)
La nuit, presque tous les membres de la famille dormaient à poings un peu fermés et quelques-uns se réveillaient légèrement frais et dispos pour débuter une nouvelle journée arrivée beaucoup trop vite. Bon, le bébé se réveillait encore plusieurs fois par nuit, entraînant ainsi la réserve de sommeil de la maman vers le niveau critique. Lorsque ledit niveau était atteint, elle réveillait parfois le papa en le sermonnant que lui aussi, il pouvait se lever pour le petit dernier une fois de temps en temps. Pis la deuxième, elle, ne lésinait pas sur les cauchemars pis le rabrillage parce-que-je-suis-pas-capable-de placer-ma-couverte-tu-seule. Le seul frais et dispos de la gang, c’était finalement le pré-ado – s’il n’avait pas passé la moitié de la nuit à regarder des vidéos sur son ipod, évidemment. (Le sommeil, anyway, c’est tellement surévalué).
C’est ainsi que la famille débuta une autre journée pas pantoute harmonieuse dans le meilleur des mondes.
Parce que oui, c’est le meilleur des mondes. Une famille, c’est plein de désaccords, mais plein de vie aussi.
Pis sérieusement, tu trouverais pas ça plate toi, de vivre dans la famille de la première histoire?
Merci beaucoup pour ces conseils.
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Bonne chance