parents troubles

Non, tu n’auras JAMAIS la garde complète de nos enfants

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Cher ex,

J’ai tenté tant bien que mal de me montrer agréable à ton égard depuis le début de notre séparation, de notre nouvelle vie-en-tant-que-parent-chacun-de-son-bord. À la fin de notre vie à deux, pour le bien des enfants, j’ai tenté de recoller les morceaux d’un casse-tête qui fittaient pas vraiment. (T’sais, ce même casse-tête que tu voulais plus souvent qu’autrement pitcher au bout de tes bras maladroits.) Puis, quand l’inévitable est arrivé, j’ai tenté, toujours pour le bien des enfants, d’avoir une relation cordiale avec toi, leur papa. Mais, cet été, tu as dépassé les bornes et multiplié les faux-pas. Et quand tu as soulevé l’idée de demander la garde complète de mes bébés… Je me suis dit que je cesserais tous mes beaux efforts. Tu m’as fait beaucoup trop mal.

Ç’a été plus fort que moi – j’ai à la fois hurlé, pleuré et ri en me disant que c’était frustrant, triste et complètement ridicule. Pourquoi oserais-tu faire une telle demande?

Depuis mes dix ans que je caresse le rêve d’être maman. Au-delà de vouloir catiner, devenir maman faisait partie de moi. Prendre un bébé, le nourrir, l’aider à grandir – tant de premières fois à découvrir. Je t’ai choisi en tant que papa car j’avais la nette impression que tes qualités feraient de toi une personne aimante, patiente et juste envers eux.

Malheureusement, j’avais tort.

Tu m’as blessée, physiquement et moralement. Les enfants ont aussi eu mal, physiquement et émotionnellement. La séparation a été pénible et l’honnêteté n’était pas souvent à ton agenda. Malgré tout, nous étions d’accord sur un point fondamental : les enfants – NOS enfants – ont besoin de leurs deux parents à parts égales. Alors, pourquoi changerais-tu d’opinion aujourd’hui? Pourquoi désires-tu tant causer du tort à ceux que tu aimes? Aurais-tu aimé, quand tu étais petit,  te voir refuser l’accès à l’un de tes parents?

Tu n’as pas le droit de m’enlever mes enfants, la chair de ma chair. Ne serait-ce qu’évoquer l’idée me fait frissonner.

Aujourd’hui, je tente d’être heureuse. Je fais mon bout de chemin de mon côté, non sans embûches. Je tente de m’investir à 100% auprès de mes bébés, malgré la dure réalité que je dois accepter : ils ne sont avec moi (physiquement) que 50% du temps. L’amour que j’ai pour eux est incommensurable et le bonheur qu’ils me procurent est encore plus grand. Quels sont tes motifs qui justifieraient qu’ils ne soient plus avec moi?

Vraisemblablement, aucun qui ne soit digne de mention.

Tu es un être égoïste, avare et froid. Tes sous valent plus que tout et tu dois pleurer chaque mois lorsqu’une partie de ton portefeuille s’envole vers le mien afin de subvenir aux besoins de nos enfants. J’ai longtemps rêvé d’une relation amicale, puis cordiale, avec toi, mais tu as dépassé les bornes, cher ex. Tu n’auras JAMAIS la garde complète de nos enfants. Toi, cet homme horrible qui fait passer ses besoins avant les leurs et se fout éperdument de leur bien-être. Je ferai tout en mon pouvoir pour protéger l’avenir de mes enfants, leur avenir qu’ils façonneront à leur façon.

À mes côtés.

Crédit : Africa Studio/Shutterstock.com

La Collaboratrice dans l'Ombre

La Collaboratrice dans l'Ombre est la couverture utilisée par toutes les collaboratrices de l'équipe qui souhaitent écrire des articles crus et criant d'une vérité sans filtre. Souhaitant exprimer et assumer leurs opinions sans pour autant blesser leur entourage immédiat, elles préfèrent alors utiliser le couvert de l'anonymat.

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2 Comments

  • Mon dieu j’aurais pu écrire ce texte! Je suis exactement dans la même situation. Je me demande si on se remet d’un tel affront, d’une telle méchanceté gratuite… la confiance est brisée à jamais, maintenant je sais qu’il est capable d’aller jusque là.

  • Cette haine envers l’ex qui suinte de ce texte pourrait entraîner de l’aliénation parentale si elle est transmise aux enfants. C’est peut-être ce qui pousse le père à demander la garde? On ne peut faire que des suppositions car on n’a pas son avis à lui. Ce ne sont pas les parents qui décident du bien- être des enfants, une fois qu’un dossier se rend en cour. C’est le juge. Il se base sur des faits et des rapports psycho-sociaux. Ne pas avoir la garde ne veut pas dire ne plus avoir de contacts. Il y a vingt ans, la garde revenait le plus souvent à la mère. Actuellement, les gardes partagées sont très populaires. Et quand un des parents déteste tellement l’autre parent que toute communication parentale est impossible et que ça nuit aux enfants, il peut être préférable pour leur bien, que le parent le plus neutre ait leur garde. Ce parent peut être le père autant que la mère. En passant, ce n’est pas nécessairement considéré un plus en cour que de n’avoir aucune vie ni source de gratification en dehors de ses enfants.

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