Lorsque nous avons annoncé la venue d’un nouveau bébé, tu étais trop petit pour comprendre. Tu as vu le ventre de maman grossir sans vraiment savoir pourquoi. Tu as appris que tu aurais une petite soeur sans trop t’en inquiéter.
Tu avais un peu vieilli quand elle est arrivée. Tu voyais en elle une amie pour jouer. Tu as été impatient qu’elle grandisse, qu’elle marche, parle et rit avec toi.
À tous les soirs tu me disais : lorsqu’elle sera grande elle demandera de jouer aux Barbies avec moi.
Tu as continué de grandir et tu est devenu un grand frère merveilleux. Attentionné et doux comme je n’aurais jamais imaginé. Elle a commencé à ramper puis à marcher. Elle est devenue ta spectatrice, ta complice, ta petite soeur adorée . Elle riait de tes pirouettes, applaudissait tes petits spectacles. Multipliait les câlins et les bisous.
À tous les soirs, tu as continué de me dire : lorsqu’elle sera grande elle demandera de jouer aux Barbies avec moi.
Lorsque l’on nous a annoncé que nous allions perdre notre bébé, tu étais trop petit pour comprendre. Tu es venu la visiter à l’hôpital sans vraiment savoir pourquoi. Tu as appris qu’elle était malade sans trop t’en inquiéter.
Tu avais un peu vieilli quand elle nous a quittés, mais tu n’as pas compris. Tu étais impatient qu’elle guérisse, qu’elle revienne marcher, parler et rire avec toi.
À tous les jours, je dois te répéter que ta spectatrice, ta complice, ta petite soeur adorée ne reviendra pas. Qu’elle ne rira plus avec toi, n’applaudira plus tes petits spectacles. Ne te fera plus de câlins ni de bisous.
À tous les soirs, je vois ton coeur se briser et j’essuie tes larmes alors que je te réponds qu’elle ne demandera jamais de jouer aux Barbies avec toi.
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