Trop souvent, je perds patience envers toi et je te déverse mon trop-plein de fatigue, d’émotions et, disons-le, d’hormones (!) en plein visage. Trop souvent, je t’envie d’avoir la liberté de sortir entre chums le soir ou d’aller jouer au golf et je te le fais savoir. Trop souvent, je me plains que tu ne fais pas les tâches ménagères comme il faut comme moi.
Pas assez souvent, je te dis à quel point tu es un mari incroyable et un père formidable. Et ce n’est pas ta fête, ni la Fête des pères, ni Noël, mais aujourd’hui, je prends quelques instants pour te dire que tu fais une sacrée bonne job.
Peut-être que tu plies le linge « différemment de moi », que tu habilles notre fils « pas comme je l’aurais habillé », que tu ne communiques pas assez « autant que moi », que tu laves la toilette « pas aussi souvent que je le ferais », que tu trouves que laver le plancher, c’est overrated, que tu chantes « pas les mêmes chansons que moi » à notre petit bonhomme… Mais tu fais toutes ces choses avec le sourire après ta journée de travail bien remplie juste pour m’enlever du poids de sur les épaules. Et trop souvent, au lieu d’en être reconnaissante, je critique ta façon de faire.
À l’inverse, tu ne te plains jamais que je n’ai pas fait quelque chose alors que je suis à la maison toute la journée. Tu ne te plains jamais quand j’invite des amies, mon frère ou ma mère à la maison le soir même si tu rentres de travailler à moitié mort. Tu ne te plains jamais du bordel qui règne parfois dans la maison. Tu ne te plains jamais que j’écoute mes émissions de filles même quand tu es là. Et surtout, tu n’as jamais critiqué ni remis en doute mes façons de faire avec notre fils. Tu m’as toujours fait confiance et tu m’as surtout permis de me faire confiance en tant que nouvelle maman. Pour ça et pour tout ce que tu fais pour nous, je te dis merci.
C’est vrai qu’on ne fait pas les choses de la même façon toi et moi. C’est vrai qu’on ne jase pas autant de “comment on se sent en dedans”. Mais dans le fond, who cares! Au final, même si le plancher est un peu sale ou que les tiroirs de la chambre sont un peu moins organisés, quand je regarde comment notre petit garçon te regarde, les yeux remplis d’amour et d’admiration, je me dis que non seulement tu fais une sacrée bonne job, mais j’espère surtout que ce petit bonhomme deviendra ne serait-ce que la moitié de l’homme que tu es.
À toi mon mari et à tous les hommes qui s’impliquent à leur manière, je lève mon verre.
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