Dans quelques jours, je te dirai adieu. Je reviendrai te voir de temps en temps, mais tu ne feras plus partie intégrante de ma vie. Je ne pourrai plus dormir avec toi, siroter mon café le matin et vivre à tes côtés. Les souvenirs que j’ai vécus auprès de toi seront toujours là, ancrés bien solidement dans mon cœur, mais je ne pourrai plus m’imprégner de ton odeur pour les vivre plus intensément. Je ne pourrai plus sourire en voyant tes marques de vieillesse qui me rappelleront tendrement toutes les émotions que j’ai vécues dans tes bras. Je ne pourrai plus me cacher là, en sécurité, tout en sachant que tu ne te sauveras pas car tu m’appartiens. Ce sentiment de sécurité, je crois que c’est cela qui va le plus me manquer…
Dans un sens, c’est beaucoup mieux ainsi. Je vais pouvoir tourner la page et cheminer dans mon avenir loin de toi. Cependant, cela marque un tournant dans l’histoire que parfois, j’aurais voulu retarder.
Ma maison, ma chère maison. Quand je t’ai connue, tu étais en mal d’amour. À l’instant même où je t’ai vue, j’ai su tout de suite que notre histoire était loin d’être terminée. Nous avons décidé de t’adopter tout en ne sachant pas trop comment s’y prendre. Nous t’avons complètement détruite pour ensuite te rebâtir. Nous avons démoli ton histoire pour en refaire une nouvelle. Nous avons travaillé tellement fort pour te rendre belle, accueillante et chaleureuse. On en a passé du temps avec toi, à te construire, te sabler et te peindre.
Parfois, j’aurais voulu ne pas te connaître. Découragée j’étais, de tous les soins dont tu avais besoin. Même encore aujourd’hui, tu n’es pas parfaite. Mais je suis tellement fière de toi. Fière du regard que les autres te portent, des compliments qu’ils te font.
Ces temps-ci, je dois l’avouer, j’essaie de ne pas trop penser à ce que tu es devenue grâce à nous. Je suis vulnérable. Notre séparation approche et ça fait mal.
Veille sur ma fille et son papa, comme tu l’as fait pour moi.
Tu vas me manquer. Chère et tendre Maison. La deuxième plus belle aventure de ma vie. Peu importe ce qui m’arrivera, il y en aura pas d’autres comme toi. Ce n’est pas parce je ne t’aime plus que je ne reste pas. Parfois, la vie c’est comme ça.
Le camion est là…
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