baby eating sand at the beach

Ta germaphobie

baby eating sand at the beach

À toi, la mère de l’enfant qui vient de manger une bonne beurrée de sable à deux mains, confortablement installé sous la glissade au parc du coin; ne crains rien. Car certes, ta progéniture vient de déguster une quantité astronomique de germes et autres bactéries non recommandés par le Guide Alimentaire Canadien, mais il a également appris que la sensation croustillante du sable sous la dent n’est pas agréable. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il ne tentera probablement pas l’expérience une seconde fois.

Ma très chère, tu es déjà une excellente maman, et ton enfant finira certainement, lui aussi, par avoir une bonne vieille gastro ou un quelconque virus peu ragoûtant qui infectera ta maisonnée. Et même si tu lui essuies soigneusement les mains chaque fois qu’il tombe sur le sol d’un endroit public, même si tu tentes désespérément de lui enlever les mains de la bouche après qu’il ait tripoté gaiement la « gougoune » d’autrui, il finira par avaler assez de germes pour peupler la planète Mars.

Respire belle petite maman, et laisse aller. Rappelle-toi cette enfance insalubre, mais ô combien satisfaisante nous avons eue il y a quelques décennies. Souviens-toi les journées d’été passées dehors de l’aube au crépuscule à cueillir des mauvaises herbes, collectionner des roches et flatter des chenilles. Dans le temps où c’était normal d’avoir les genoux tachés verts et que l’eau du bain soit grise après que la couche de crasse quotidienne ait été frottée.

Alors détends-toi, douce mère. Sache que personne n’aime ton enfant mieux que toi et qu’aucune paire de bras ne le réconforte autant que la tienne. Tu sais mieux que quiconque à quel point il est beau et fragile. Oui, il sera malade; et tu seras la présence la plus adéquate pour en prendre soin le moment venu. Mais en attendant, savoure ton verre de vin et laisse les germes lui construire un système immunitaire digne de ce nom!

Crédit : Lukas Hudec/Shutterstock.com

F.

Je suis une « non-mère » qui publie sur La Parfaite Maman Cinglante en donnant une opinion extérieure (pas si extérieure que ça), puisque j’ai vécu deux grossesses qui ne sont pas arrivées à terme pour deux raisons complètement différentes dans les quatre dernières années. J’élève également mon filleul de dix-huit mois à temps partiel depuis sa naissance; c’est le seul et unique homme de ma vie et c’est d’ailleurs grâce à lui si je peux aujourd’hui partager mes idées par mes mots. J’espère pouvoir faire sortir de l’ombre les « mamans-qui-n’en-sont-pas-vraiment » et leur opinion plus que valable, en soulageant le fardeau des mères indignes.

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