C’est connu. Bien souvent, à partir du moment où tu mets bas, ton bonheur conjugal mange une bonne volée pis toi pis ton chum passez d’amants et amoureux à partners. Si ça vous va, y’a pas de problème. Mais y’a des bonnes chances que tôt ou tard, ça vous rattrape pis que vous trouviez le temps long quand vous vous regarderez dans la blanc des yeux dans cinq ans après vous être totalement perdus de vue. V’là donc les quatre plus grands obstacles à ton bonheur conjugal quand tu deviens parent. Pis aye, c’est juste une piste de réflexion. Pas une nouvelle façon de te sentir coupable.
#1 Le temps qui manque
Pas besoin d’un dessin. En devenant mère, t’as plus l’once d’une minute pour toi. Tu trouves même pas le temps d’aller prendre ta douche entre deux boires pis une brassée de lavage, alors t’es ben loin de caresser l’envie d’écouter un film en cuillère ou de faire des cochonneries. Sauf que dans les faits, si tu laissais les graines du plancher tranquilles cinq minutes, que tu startais ta brassée de foncé demain matin ou que tu acceptais d’acheter deux ou trois plats congelés pour souper plutôt que de t’entêter à tout faire toi-même, il te resterait probablement un peu de temps de lousse. Après, à toi de voir ce que t’en fais. Tout est une question de priorité. Même affaire pour papa.
#2 Ta fatigue
T’es brûlée. T’es vidée. Il te semble que ta dernière nuit complète remonte aux années quatre-vint-dix. Quand tu te couches le soir, tu ne t’endors pas, tu t’évanouis. Quand tu t’installes pour écouter un film avec ton chum quand les p’tits sont couchés avec un verre de vin, tu te baves dessus au bout de huit grosses minutes pis une petite gorgée de rouge. Tu ne t’enverras certainement pas en l’air amanchée de même, mais t’sais, juste se coucher dans les bras de ton homme au lieu de lui tourner le dos risque de faire la job pis je te promets que ça va te faire le plus grand bien. Question qu’il ne se fasse pas d’idée, y’a pas de mal à lui dire que ça va s’arrêter là au besoin. Y’a pas rien que le sexe qui rapproche un couple, t’sais.
#3 Ton amertume envers ton chum
Depuis que ton p’tit est né, tu trouves que ton chum n’en fait pas assez. On va se le dire, ça lui arrive d’être un peu léthargique. Il dit qu’il est toujours prêt à t’aider, mais si tu ne lui demandes rien, il ne lève pas le petit doigt. Ou il le lève, mais pas assez à ton goût. Ou pas de la façon que tu voudrais. Pis ça te fâche. Ça te donne rien que le goût de le bouder du moment qu’il revient de travailler jusqu’à celui où tu t’évanouis dans ton lit. Ça fait que vous parlez peu. Vous riez rarement. Vous ne vous collez pas. Vous ne vous embrassez presque plus. Pis sournoisement, ton couple est en train de prendre le bord. C’est peut-être le temps de trouver une solution avant qu’il soit trop tard. Je dis ça de même.
#4 La place que tu laisses à ton rôle de mère
Tu prends ton rôle de mère au sérieux pis c’est tout à ton honneur. Je veux dire, c’est le plus grand accomplissement de ta vie, d’élever des p’tits, de leur transmette tes valeurs, de t’assurer qu’ils soient en sécurité et qu’ils s’épanouissent en tant qu’individus. Mais quelle place tu as laissée à la blonde de ton chum dans l’histoire ? Peux-tu encore te définir en tant qu’amoureuse et amante au-delà de ton rôle de mère ? Je ne suis pas en train de te dire de sortir ton kit en dentelle pis d’attendre ton chum éjarrée dans votre lit ce soir. Je ne fais pas référence au sexe ici. Je fais référence à la fille que tu étais avant d’accoucher et de la place que tu accordais au bonheur conjugal avant la venue des enfants. Penses-y.
T’sais, dans la vie, tout est une question d’équilibre pis l’amour, c’est quelque chose de ben fragile qui n’a rien d’acquis. Ça se travaille au quotidien. Pis pas juste en en jasant. En agissant aussi. Ça fait que prends-en soin pis rappelle à ton chum que c’est aussi sa job pour ne pas vous réveiller un matin et réaliser que les derniers papillons se sont envolés pour de bon.
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