T’es arrivé dans ma vie sans m’avertir. Ben oui, ça arrive encore des belles histoires après des séparations. T’sais, le genre de séparation qui te donne envie de mettre une croix sur tout le reste pis que dans un moment de désespoir, tu te dis que c’est mieux de devenir une folle aux chats parce qu’au final, c’est tes enfants qui vont te rester. Que l’amour, c’est comme de manger un Kraft dinner. C’est bon sur le coup, mais après tu te demandes pourquoi tu as mangé ça.
Quand je me suis séparée, je suis restée droite comme un chêne malgré les intempéries de la vie pour mes enfants. Je ne me suis pas donné le droit de tomber même si, entre deux bouchées de chips au sel et vinaigre, en essayant de survivre au dernier épisode de ma série préférée, j’ai été tentée de tout lâcher. J’étais brûlée et je ne voyais pas le bout. Je courais pour l’école, le travail, le retour à la maison, la routine du dodo et je finissais par m’évanouir sur mon divan.
Pis c’est là que t’es arrivé.
Je me suis surprise à aller m’inscrire sur un site de rencontres, en me disant qu’au pire, j’allais recevoir un dickpic pis j’allais rire. Pis c’est en me disant que finalement, c’est de la marde et que j’allais flusher mon application que je suis tombée sur lui pis ce qui suivrait : trouver le bonheur.
On s’est jasé un bout de temps sur les internets pis par message texte. Tu me faisais rire pis maudit que ça faisait du bien. On s’est rencontrés pis on ne s’est plus lâchés. Mais toi, le gars qui n’a jamais vécu avec des enfants, tu avais peur. C’est ben normal. Moi aussi, j’avais peur. Mon p’tit cœur était encore magané. J’avais peur de la réaction de mes p’tits mousses pis de la mienne aussi. Mais j’avais envie d’essayer pis voir ce que ça allait donner. J’ai eu envie de laisser mourir la folle aux chats pis d’essayer d’être heureuse avec toi.
De fil en aiguille, j’ai vu la petite étincelle dans tes yeux s’allumer quand tu montais le plus gros super garage ‘’ever’’ avec une cachette secrète pour les briques cosmiques en Lego avec ma progéniture. Pis eux aussi, trouvaient ça l’fun. T’as adapté ta vie à la mienne, en sachant qu’une semaine sur deux il faudrait diversifier les activités. Tu m’es arrivé avec des idées de choses à faire avec ma marmaille pis t’as tellement eu de fun à le faire avec nous. Tu as envie de t’impliquer avec mes enfants, en sachant très bien qu’ils ont un père. Tu m’as même permis d’avoir un break en me donnant un verre de vin pis en me disant, dégage de la cuisine fille, ce soir je m’occupe de toi.
Ça fait qu’aujourd’hui, je n’ai plus peur. Je suis heureuse.
Pis j’aimerais dire à toutes celles qui cherchent quelqu’un comme toi, qu’entre deux épais qui leur envoient un dickpic, c’est encore possible de trouver le gars qui va en avoir assez de jouer la game pis qui va avoir envie lui aussi de trouver une fille bien. Une folle aux chats un peu maganée qui désespère avec son sac de chips au vinaigre un vendredi soir devant sa série. Une fille qui refoule son envie d’aimer parce qu’elle a peur pour elle et ses marmots. Parce que contrairement à ce qu’on en vient parfois à penser, les gars ne sont pas tous pareils.
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