Mes enfants,
Vous serez toujours mes bébés. Je vous ai portés, je vous ai bercés, je vous ai consolés, je vous ai regardés devenir les beaux enfants que vous êtes. Aujourd’hui, j’aimerais vous confier qu’avant même que vous ne veniez au monde, avant même de rencontrer votre papa, je vous ai tant désirés, mes chers bébés.
Quand j’étais petite, lorsque ma sœur voulait tant jouer à la poupée et aux Barbies, je rêvais de vous. Je m’imaginais maman, cajolant de vrais «mini-moi», apaisant vos pleurs et vos craintes. Je vous chantais des berceuses, je fredonnais des balades, racontais des comptines. Pour que vos larmes cessent, que vos cris s’éteignent tranquillement.
Lorsque j’étais moi-même préado, et que ma propre mère m’accablait de tâches ingrates telles que préparer le souper, laver la salle de bain ou – oh! malheur! – ramasser ma chambre, je songeais à tout ce que j’aurais à faire plus tard pour vous, mes chéris. Tout cela et même plus, et je souriais, en m’imaginant que déjà, vous m’observiez en plein training de maman.
À l’aube de l’âge adulte, lorsque mes hormones virevoltaient dans tous les sens, je comptais les jours avant d’aller m’occuper des enfants des autres. J’adorais jouer à la maman, mais pour vrai. Quel emploi formidable! Je me sentais si fière qu’on me confie des êtres si frêles, à la fois mignons et complexes. Je me suis surprise à m’émouvoir et même verser quelques larmes devant ces petits bout de choux si attachants.
Le jour où j’ai eu la chance de voyager, de voler de mes propres ailes, j’ai imaginé toutes les contrées que je visiterais avec vous, mes chers enfants. Tant de belles choses et de lieux mémorables qui ont façonné la personne que je suis, la maman que vous connaissez. Je désirais, au plus profond de mon cœur, rouler, voguer, voler, me transporter aux quatre coins du monde, avec vous, mes bébés.
Mais, le plus beau des voyages, c’est vous qui me le faites vivre. À chaque jour, j’affronte vents et marées, avec vous. Parfois nous semblons ramer à contre-courant, ou les uns contre les autres, mais nous arrivons toujours à combattre les intempéries.
Je vous ai tant désirés, étant moi-même enfant, adolescente puis adulte. Parfois, notre périple est ardu, mais je crois tellement en la force qui nous unit que je n’abandonnerai jamais. J’ai tellement confiance en vous, mes bébés, en moi, votre maman, que je ferai tout pour que nous soyons heureux.
Nous nous sommes portés, nous nous sommes bercés, nous nous sommes consolés, et je suis aujourd’hui immensément fière de ce que vous êtes. Aujourd’hui, j’aimerais que vous n’oubliez jamais qu’avant même que vous ne veniez au monde, bien avant de fonder la famille que nous sommes, je vous ai tant désirés, mes chers bébés.
Je vous aime,
Maintenant et pour toujours
Maman
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